Nidaa Tounes avait annoncé mercredi 28 novembre 2018, avec fracas, qu’il boude des médias de la place, et pas des moindres, après leur avoir collé moult accusations. A la surprise générale, quelques heures à peine après le communiqué, le président du bloc parlementaire du parti, Sofiene Toubel, s’affiche, en direct, avec Meriem Belkhadi, sur El Hiwar Ettounsi, média qui fait partie des « pestiférés » indexés par l’état-major nidaïste. Toubel aurait-il entretemps oublié une consigne dont il est en principe co-auteur ? Très peu probable. Nidaa se serait-il précipité en lâchant sur la place publique une décision qui équivaut à se tirer une balle dans le pied pour un parti politique, qui plus est a sacrément besoin de se refaire une virginité ? C’est très probable. Une chose est sûre : Le parti a vite fait d’exploiter le passage de Toubel sur une chaine qu’il était censé boycotter, et la vidéo s’est retrouvée dare-dare sur la page officielle de Nidaa Tounes..
A part ça on a appris ceci : Slim Riahi a affirmé devant les cadres du parti qu’il disposait des preuves étayant sa plainte, pour un présumé putsch constitutionnel qu’aurait fomenté le chef du gouvernement, Youssef Chahed. «Slim Riahi nous a dit qu’il disposait de preuves audio et même de vidéos. Nous ne les avons pas encore examinées, et même si c’était le cas, nous ne pourrions rien divulguer puisque l’affaire a été soumise à la justice».