Le déficit de la balance commerciale énergétique, en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée, a enregistré, à fin février 2025, une hausse de 10% par rapport à la même période de l’année 2024, pour se situer à 2060 millions de dinars(MD), selon le rapport sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 29% accompagnée par une légère hausse des importations en valeur de 1%.
Selon l’observatoire, les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar ($/DT) et les cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers.
En effet, au cours du mois de février 2025, les cours du Brent ont enregistré une baisse de 6% par rapport à la même période 2024.
Au cours de la même période, le Dinar tunisien a enregistré une hausse de 2% par rapport au Dollar américain, principale devise d’échange des produits énergétiques en comparaison avec la même période de l’année dernière.
Un déficit de +1 4% en énergie primaire
Le bilan d’énergie primaire est déficitaire de 0,94 Mtep, à fin février 2025, enregistrant ainsi une hausse de 14% par rapport à fin février 2024, et ce, en comptabilisant la redevance, selon le rapport sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
Le taux d’indépendance énergétique, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, s’est situé à 37%, à fin février 2025 contre 42% à fin février 2024.
Sans comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 30% à fin février 2025 contre 33% durant la même période de 2024.
Les ressources d’énergie primaire se sont situées à 0,6 Mtep, à fin février 2025, enregistrant, ainsi, une baisse par rapport à la même période de l’année précédente de 7%. Cette régression est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel.
Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 74% de la totalité des ressources d’énergie primaire.
La part de l’électricité renouvelable (production STEG et privée et autoproduction) reste timide et ne représente que 2% des ressources primaires.
A signaler que la redevance sur le transit du gaz algérien a enregistré une baisse de 11%, à fin février 2025 par rapport à la même période 2024.
La demande d’énergie primaire a, quant à elle, augmenté de 5%. La demande du gaz naturel a progressé de 6% et celle des produits pétroliers a enregistré une hausse de 4%.
La structure de la demande en énergie primaire a enregistré un léger changement, en effet, la part de la demande des produits pétroliers est passé de 51%, à fin février 2024 à 50%, durant la même période de 2025. Celle du gaz naturel a augmenté, par contre, de 48 % à 49%.