AccueilLa UNELe «désastreux» bilan du 1er mandat du gouvernement Bouden, dressé par IWatch

Le «désastreux» bilan du 1er mandat du gouvernement Bouden, dressé par IWatch

Alors que la cheffe du gouvernement est en visite officielle en Egypte, pour participer à une conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques,l’ONG (organisation non gouvernementale) IWatch organisait, ce mardi 8 novembre 2022 à Tunis, une conférence sur le baromètre de l’activité de la cheffe du gouvernement Saïed, appelé à l’occasion, le « Bouden Meter ». L’ONG y a dévoilé les résultats, « pas du tout probants » selon son estimation, pour la première cheffe de gouvernement femme de l’histoire de la Tunisie.On y découvre, au fil des images du diaporama présenté à l’occasion, un bilan « désastreux » selon Youssef Belgacem et AzzaKhmri d’IWatch, de cette année tout aussi désastreuse sur les plans économique et financier.

  • IWatch en veut à Bouden de partir à « Sharm-Sheikh » en pareille situation sociale

La conférence devait avoir lieu il y a deux semaines. Pile une année après l’accession de la cheffe du gouvernement à la tête du gouvernement Tunisien. Le retard serait dû au fait que l’ONG attendait deKais Saiedun changement quelconque, en concrétisation de sa dernière déclaration devant le ministre de l’intérieur, Taoufik Charfeddine, que « cette situation ne peut continuer », et qu’il faut « y remédier dès que possible. » Manifestement désenchanté,SafiaZarouki, responsable plaidoyer de I Watch, déclare que « nous avons attendu ne serait-ce qu’un moindre changement, mais les chiffres disent le contraire, et le pays traverse la pire crise de toute son histoire. »

Selon l’organisation, 17 promesses ont été annoncées par Bouden. 4 sont toujours en cours, 2 sont dans le flou total, et 11 non abouties. C’est « la pire gouvernance depuis la révolution », selon les dires de Youssef Belgacem, coordinateur de projets au sein de l’organisation.« Le gouvernement de Bouden ne voit pas, n’entend pas, ne parle pas. » a-t-il ajouté. Et d’ajouter amère que « l’actuelle cheffe du gouvernement n’a jamais donné d’interviews aux journalistes. Ce qui est grave. Même Mechichi, dont le discours flairait la médiocrité s’est adressé à plusieurs reprises aux tunisiens ».

Et le responsable de l’ONG de conclureen guise de pique que Bouden, que « au lieu de trouver des solutions pour les tunisiens, et en particulier les citoyens de ‘’Agareb’’, qui ont manifestés pour la fermeture d’une décharge dans leur ville, en réclamant la sécurité climatique, part en voyage en Egypte pour discuter des changements climatiques, et sympathisent avec les autres chefs d’Etats ».

  • Volet économique et social : Elle n’a trouvé aucune issue

Sur le plan économique, l’organisation a estimé que le gouvernement n’a trouvé aucune issue face au phénomène des prix ​​élevés et à l’inflation, qui s’est aggravée au cours de l’année écoulée, le taux ayant atteint en octobre dernier 9,2 %le plus élevé depuis la révolution.

L’ONG a dénoncé « une politique opaque dirigée par le gouvernement actuel concernant les négociations avec le Fonds monétaire international ». Selon l’ONG,« ces négociations sont injustifiées, d’autant plus que de tels engagements concernent le présent et l’avenir de tous les tunisiens ».

Selon elle« de nombreux problèmes se sont amplifiés sous la gouvernance de Najla Bouden ».Elle cite à ce propos, l’immigration clandestine comme étant« le défi le plus important qu’elle n’a pas su relever. Car le pourcentage de personnes quitraverse chaque jour les frontières illégalement s’accroît de jour en jour ».

Par ailleurs, il appert de l’exposé d’Iwatch, que « l’Etat n’a fait aucun effort pour contrer cefléau. Il n’a pas été en mesure de trouverune solution pour près de cent mille étudiants et étudiantes qui ne se sont pas inscrits à l’école,à cause de la précarité du système scolaire actuel, et le niveau bas des enseignants ». De plus, « l’actuellecheffe du gouvernement semble avoir quelques appréhensions quant à l’octroi de 2 300 logements sociaux, prêts depuis 2018, de peur des représailles causées par les mouvements sociaux ».

  • Les droits de l’homme en danger

L’organisation estime que « le pays a connu un reverssous le régime Bouden ».Et comme en poursuite de son réquisitoire contre Bouden, l’ONG rappelle qu’en 2021,« la Tunisie n’a jamais autant assisté à une violence aussi cruelle contre les journalistes, et les attaques des policiers contre les citoyens n’ont cessé de croître, car 70% des citoyens ont succombé sous les coups des policiers depuis le 25 juillet 2021. Tout ceci, sous l’œil des autoritésqui gouvernement le pays, et en particulier le ministère de l’Intérieur, qui ne réagit paspour freiner ces attaques ». Et de continuer toute en accusation, que « la promesse de lutte contre la corruption n’a pas été tenue, notamment avec l’échec du gouvernement actuel à interagir avec un certain nombre de dossiers qui ont été évoqués à plusieurs reprises, et d’autres dossiers inclus dans les rapports de surveillance ». Elle cite à ce propos, « la fermeture du siège central de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption », qui aurait selon elle« encore aggravé la crise, car elle a récemment conduit à autoriser le harcèlement et l’attaque contre les lanceurs d’alerte en les privant de leur droit d’obtenir des décisions de protection ».

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