Le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères depuis 2005, a été élu, samedi 15 février, à la tête de la Commission de l’Union africaine.
Il va occuper la plus haute fonction de l’organisation continentale, avec le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo qui menace de déstabiliser toute la région, un Soudan en guerre et un nouveau président américain qui vient de sabrer dans l’aide internationale.
L’homme de 59 ans faisait figure d’outsider face à l’opposant historique kényan Raila Odinga, qui avait multiplié les déplacements et s’était affiché avec les chefs d’État du continent.
Mais de nombreux observateurs des arcanes de l’organisation panafricaine ont loué les « compétences » et la campagne à bas bruit de ce diplomate de carrière, francophone, arabophone et anglophone, très proche du président de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh.
Il succède au Tchadien Moussa Faki Mahamat, arrivé au terme de ses deux mandats. Le poste de président de la Commission, qui était cette fois réservé à un représentant de l’Afrique de l’Est, est stratégique puisqu’il est le chef exécutif de l’UA.