AccueilLa UNELe lait manque, les recettes pour y remédier aussi!

Le lait manque, les recettes pour y remédier aussi!

Le secteur laitier, contribuant à hauteur de 11 %  dans la valeur de la production agricole totale, 25 % dans celle  de la production animale et environ 7 % de l’industrie agro-alimentaire, est en pleine perdition, à vue d’œil, et cela se ressent par le manque des briques de lait sur les étals  des commerces et grandes surfaces. Cette pénurie est apparue au grand jour fin octobre 2022, quand des supermarchés ont placardé l’injonction: « deux briques de lait par citoyen ».

C’est aussi un secteur pourvoyeur d’emplois comptant près de 112 mille éleveurs, soit plus de 30 % des emplois agricoles, sans oublier les emplois générés tout au long de la chaîne de valeur, en particulier par ce secteur.

L’industrie laitière était considéré  jusqu’à 2011 comme une réussite, elle a su et pu assurer l’autosuffisance et maintenir un équilibre entre l’offre et la demande. Sauf qu’actuellement, la filière est à l’agonie avec une chute vertigineuse de la production allant jusqu’à 30%. Le lait n’étant qu’un des produits touchés par des pénuries sporadiques des derniers mois, à côté du café, du sucre ou de l’huile végétale.

Au cours des dernières années, le secteur a vécu au rythme des attentes, car les professionnels n’ont cessé de revendiquer la libéralisation du prix de vente du lait. C’est la solution qu’ils préconisent pour en finir avec les problèmes de rentabilité économique qui surgissent à chaque fois où le coût de production enregistre une hausse significative.

1.300.000 litres de lait par jour

Le lait, étant un produit de consommation de base, il est indispensable pour tous et particulièrement aux plus petits.  Actuellement, la Tunisie produit environ 1.300.000 litres de lait par jour et parfois  1.800.000 litres. Le coût de revient d’un litre de lait est de 1.750 millimes, mais  les producteurs, vendent le litre à 1.340 millimes, et ils ne sont que perdants dans la mise. Ce qui a engendré le départ d’un nombre important d’entre eux. Parce qu’on ne donne pas aux vaches les quantités de nourriture dont elles ont besoin, il y a pénurie aujourd’hui, selon eux.

Et l’Etat, depuis des années, n’a pas pu (ni voulu?) adopter les réformes nécessaires pour y remédier. Les experts parlent de la durabilité de la filière qui doit être assurée en mettant l’éleveur au cœur de toute réforme

Selon l’UTAP, les difficultés sont accentuées par la sécheresse qui sévit sur la Tunisie, avec des barrages remplis au maximum à 30%. Et toujours selon l’organisation agricole, le bétail tunisien s’est réduit de 30% en 2022.

En outre, les prix de l’alimentation animale sont devenus exorbitants avec 30 à 40% de hausse sur un an, sous l’effet de  la situation internationale, et de la guerre en Ukraine en particulier qui a fait flamber les cours des céréales dont la Tunisie est fortement importatrice.

Ce que proposent aujourd’hui les éleveurs, agriculteurs et autres industriels pour sauver le secteur, consiste en la subvention de la filière lait de l’aliment pour  bétail, qui a augmenté de 25% en seulement deux ans. En effet, Ils estiment qu’il faut subventionner la filière de l’aliment pourbétail, comme le fourrage et les légumineuses.

Pour remédier à toutes ces difficultés et préserver les systèmes de production, l’UTAP propose également d’augmenter les prix de vente de lait , car « sur le court terme,  la première solution consiste à augmenter le prix à la production de 800 millimes, et à moyen terme, il faut établir une stratégie nationale pour la production fourragère à l’échelle nationale et subventionner les agriculteurs afin de les encourager à se diriger vers la culture de colza, qui est un oléagineux  considérable et qui peut tout aussi bien remplacer le soja.

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