Le gouvernement militaire de transition du Mali a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec l’Ukraine.
Cette décision, que l’Ukraine a qualifiée de précipitée et de « regrettable », fait suite à de violents combats contre les séparatistes touaregs dans ce pays du Sahel, qui ont fait de nombreuses victimes parmi les soldats du gouvernement et les mercenaires russes.
Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, a fait cette annonce sur la chaîne de télévision ORTM le 4 août, accusant l’Ukraine de complicité dans les violences. Il a cité les aveux de l’agent de renseignement ukrainien Andriy Yusov, qui aurait reconnu l’implication de l’Ukraine dans ce que MaIga a décrit comme une « attaque lâche, traîtresse et barbare menée par des groupes terroristes armés ».
Le ministère ukrainien des affaires étrangères a condamné la décision du Mali, en publiant lundi sur son site web une déclaration affirmant qu’aucune preuve n’avait été apportée pour démontrer que Kiev avait joué un rôle quelconque dans les combats.
L’attaque en question, qui s’est produite fin juillet dans la région septentrionale de Kidal, a suscité des inquiétudes quant à l’extension potentielle du conflit russo-ukrainien à l’Afrique.
Selon les séparatistes touaregs, plusieurs jours de combats près du village de Tinzaouatene, à la frontière avec l’Algérie, se sont soldés par de lourdes pertes : 47 soldats maliens et 84 mercenaires russes, ainsi que 80 autres liés à des canaux affiliés au groupe russe Wagner – l’une des plus lourdes pertes subies par la Russie à ce jour en Afrique de l’Ouest.
Le Mali rompt les relations diplomatiques avec l’Ukraine
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