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Le Niger face au défi de l’énergie solaire

Les centaines de panneaux solaires de Gorou Banda seront  bientôt raccordés au système électrique nigérien. Dans les prochains mois, des dizaines de milliers d’habitants de Niamey pourraient voir leur destin changer, d’après le ministre d’État de l’Énergie et des Énergies renouvelables. Pour rattraper son retard, le Niger a fait le choix du solaire. Et il y a tout à faire pour Ibrahima Yacouba.

« Nous avons déjà des centrales solaires publiques en partenariat avec l’Union européenne et la France qui sont en train d’être construites au nord à Agadez et à Niamey. Cela va nous permettre d’avoir – en cumulé – 50 à 60 mégawatts d’ici à la fin de l’année. C’est extrêmement important en termes de volumes et d’infrastructures réalisés. Avec ce que nous sommes en train de faire et si nous maintenons le rythme, nous serons au-dessus de nos objectifs, et à plus de 35% du mix énergétique d’ici une dizaine d’années. »

Et le Niger partait de zéro ou presque. À peine 1 Nigérien sur 10 dispose de l’électricité. Le pays, un des plus ensoleillés au monde, s’est logiquement tourné vers le photovoltaïque, mais le solaire reste un défi. Que faut-il pour cela ? « Que la stabilité soit garantie, précise le ministre, Ibrahim Yacouba. Une des faiblesses du solaire, c’est cette intermittence et nous mettons en place des centrales hybrides (solaire et diesel) dans les régions pour que la stabilité soit garantie et nous faisons attention au réseau dans lequel nous investissons beaucoup. »

D’autres projets sont à l’étude avec un autre parc solaire de plus de 100 mégawatts. Il y en aura aussi à Maradi, Dosso et Diffa. Une politique ambitieuse qui attire des entreprises étrangères. C’est le cas de Sungy. La start-up franco-algérienne, présente en Algérie et au Gabon notamment, cible en priorité les industries ou les banques, et prospecte actuellement au Niger, explique Myriam Fournier-Kacimi, présidente de Sungy. « Un prix stable ou en tout cas connu pendant les 25 prochaines années, et une souveraineté énergétique qui va le protéger d’avoir toutes les coupures, les fluctuations de prix, de disponibilité de l’électricité ».

Avec 45 milliards d’euros levés à Paris en décembre dernier, le Niger compte bien faire du solaire l’axe de son développement.

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