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Le PPP met le cap sur le patrimoine

Plusieurs monuments historiques en Tunisie sont délaissés et menacés de ruine, l’Etat étant dans l’incapacité  d’en assurer l’entretien nécessaire faute des moyens. Mais voilà que d’autre biais sont prospectés. Le partenariat public privé en est un.

En effet,  le président de l’instance générale de partenariat public-privé, a dévoilé dans une déclaration à African Manager que le Casino et le palais beylical de Hammam-Lif, ainsi que la Karaka de La Goulette vont être restaurés dans le cadre d’un projet en PPP, financé par l’Union Européenne appelé « Tounes Wijhatouna » ou dit encore « Tunis notre destination  ».

L’UE a accordé un don de 50 millions d’euros à la Tunisie dans le cadre de ce projet dont à peu près 15 millions d’euros sont accordés à la restauration des monuments historiques et au patrimoine.

La  « Karaka » convertie en  musée

Un contrat de concession entre l’Agence pour la Promotion du Patrimoine et le Développement Culturel, représentée par la Directrice générale,  Amal Hachena, et Samir Sellami, un investisseur privé, a été déjà signé le 7 décembre dernier, et ce pour restaurer et exploiter la forteresse historique de La Goulette, « El Karaka ».

Cette concession a pour but  de fournir les fonds nécessaires pour la restauration et la réhabilitation du monument historique « El Karaka » et le transformer en musée de la céramique artistique, en coordination avec les autorités concernées, tout en préservant sa nature historique et patrimoniale.

« La phase d’étude de projet va débuter au commencement  du mois de janvier 2022 et la concession sera d’une durée de 30 ans», affirme Atef Majdoub, président  de l’IGPPP.

Il s’agit de  préserver le patrimoine et, la culture du pays et d’en faire une destination touristique dans le cadre d’une approche intellectuelle, artistique et civilisationnelle En plus du musée, il y aura des restos-cafés bien évidemment, a-t-il ajouté.

Rôle de l’IGPPP

Pour revenir un peu au rôle de l’instance générale de partenariat public-privé, Majdoub a affirmé que c’est une institution dont la création remonte à l’année  2015.

Rattachée à la présidence du gouvernement, au contraire  de plusieurs structures  dans le monde qui sont créées au sein même du ministère des Finances, le PPP est une modalité de financement qui gère les concessions.

« C’est une institution qui a une compétence transversale, elle touche donc à tous les secteurs », souligne Atef Majdoub.

« Elle remplit une double mission ; la première  étant l’accompagnement, l’assistance, la formation et la vulgarisation sur les PPP et la seconde la surveillance, le contrôle et le suivie des contrats PPP », ajoute-t-il.

« Certains disent que le PPP est destiné aux pays ays pauvres, mais ce n’est pas vrai,  les pays du Golfe en  sont le bon contre-exemple », ajoute le responsable, rappelant que le PPP est ancré dans l’histoire, comme en témoignent  la ligne ferroviaire du TGM ou le SPLT qui est plus récent.

Une articulation idoine

Sinon, pour les projets que l’Etat est incapable de réaliser tout seul, cette articulation entre le privé et  le public ne pourrait être que la meilleure des solutions, a-t-il expliqué.

Des efforts sont fournis pour la promotion du secteur du patrimoine, en cherchant à l’employer et à l’intégrer dans le cadre du cycle économique à travers de tels partenariats public-privé qui sont à leur tour encouragés par l’Etat.

Rappelons que dans le même contexte, il a été décidé de créer un fonds destiné à l’appui du Partenariat public privé (PPP) pour promouvoir le patrimoine immobilier des entreprises publiques selon l’article 13 de la  loi de finance de 2022.

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