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Le président de la République a choisi Elyès Fakhfakh

C’est finalement sur Elyès Fakhfakh que s’est porté le choix du président de la République, Kais Saied pour former le prochain gouvernement. L’ancien ministre du Tourisme et des Finances au nom du parti Attakatol  ne figurait pourtant pas parmi les favoris à la Primature, tels que Fadhel Abdelkéfi et Hakim Ben Hammouda, qui se trouvent ainsi écartés de la course à la Kasbah au profit  du candidat de certains partis en tête desquels Tahya Tounès de Youssef Chahed , et soutenu par le Courant démocratique de Mohamed Abbou.

Avant-hier samedi, Elyes Fakhfakh a été reçu par le chef de l’Etat  et lui a présenté sa vision des priorités et des défis posés au pays, et ses perceptions concernant l’action et la forme du gouvernement, comme le précisait un communiqué de la Présidence. Il a évoqué avec lui aussi les moyens de redonner espoir aux Tunisiens, et la formation du gouvernement afin qu’il entame son travail dans les meilleurs délais.

Il convient de rappeler qu’à la suite  du rejet du gouvernement Habib Jemli par l’Assemblée des représentants du peuple, le président Kaïs Saïed a adressé, mardi dernier, 38 correspondances aux partis, coalitions et groupes parlementaires, les invitant à proposer, par écrit, la personnalité jugée la plus apte à former le gouvernement, et ce avant le 16 janvier.

Conformément à l’article 89 de la Constitution, les partis et coalitions parlementaires ont proposé au chef de l’Etat une vingtaine de candidatures, dont des noms sollicités par plus d’un parti, à l’instar de Hakim Ben Hammouda et Fadhel Abdelkafi et Ridha Ben Mosbah.

Elyes Fakhfakh, né en 1972 à Tunis, possède une formation d’ingénieur ; il est également spécialiste en management humain et des organisations. Il commence à travailler, à l’âge de 27 ans, au sein de Total où il y est chargé de résoudre des problématiques techniques et organisationnels complexes dans des sites européens, américains et asiatiques. Entre 2004 et 2006, il est directeur des opérations d’un nouveau site industriel de Total en Pologne. Il devient ensuite directeur général d’une société industrielle tunisienne spécialisée dans les composants automobiles à l’exportation, laquelle appartient à un grand groupe hôtelier. Il participe à l’accroissement du groupe, notamment au niveau international.

Fakhfakh est membre d’Ettakatol. À la suite de la révolution de 2011, il est nommé ministre du Tourisme dans le gouvernement de Hamadi Jebali, succédant à Mehdi Houas, son homologue dans les gouvernements précédents. Le 19 décembre 2012, il prend également en charge le ministère des Finances. Il est successivement secondé par deux secrétaires d’État : Slim Besbes et Chedly Abed.

En 2019, il se présente au premier tour de l’élection présidentielle.

Esquisse des orientations politiques de Fakhfakh

La littérature sur le registre politique du chef du gouvernement désigné n’est pas abondante. Il est cependant  loisible d’en savoir autant que possible en se référant aux déclarations et promesses faites par Elyès Fakhfakh qui s’exprimait durant sa campagne électorale de la Présidentielle. Entre autres, il s’était engagé à hâter la création de la Cour constitutionnelle et à renforcer le pouvoir local, « indispensable pour promouvoir le développement régional ».

Il avait  rappelé que l’une des principales revendications de la révolution, à savoir une réduction notable des disparités régionales, nécessitait un « accroissement de l’investissement » pour réduire le taux de chômage et ainsi lutter contre la fuite des cerveaux et la migration irrégulière.

En matière de sécurité et de défense, Fakhfakh avait  promis la poursuite de la lutte antiterroriste par la protection des frontières et le renforcement des moyens et capacités des forces de l’ordre et des services de renseignement.

Dans une interview  à Shems FM , il indiquait alors qu’il œuvrerait en vue de  la « création de pouvoirs locaux dans les régions » en augmentant, notamment, les budgets « alloués aux collectivités locales » afin d’en valoriser les compétences humaines. Il a également assuré que sa « future relation avec le chef du gouvernement sera une relation de coopération ». La réciproque serait-elle vraie alors que Fakhfakh se trouve chargé de former le prochain gouvernement et très probablement d’en assurer officiellement la présidence ?

LM

 

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