AccueilLa UNELe Président est mort. Vive la République !

Le Président est mort. Vive la République !

«Bye Bye. Mais faites attention», semble dire BCE

C’est certainement cette image d’une transmission, rapide, dans le respect de la Constitution et dans le calme et la sérénité malgré la tristesse, mais aussi le digne recueillement qui restera dans les esprits des Tunisiens et des étrangers.

Et c’est cette même image qui aura marqué ce malheureux épisode du décès du chef de l’Etat tunisien, Béji Caïed Essebssi, de l’instant où il s’est éteint jusqu’à son inhumation. Un sentiment de fierté d’avoir été, en tant que tunisiens, différents du reste des régimes arabes et africains, uniques parmi ceux qui avaient tenté l’aventure du printemps arabe et d’être aussi l’exception. La Tunisie aura prouvé qu’elle ne sera, ni un royaume, ni un émirat, ni un califat, mais définitivement une République qui se respecte. Fierté, enfin, d’une Nation qui a su être reconnaissante aux pères fondateurs de la République, malgré leurs erreurs.

Tous ces mots ont été déjà dits. Ils n’en sont pas moins vrais, puissants, symboliques et symptomatiques de ce qui pourrait se dessiner après le décès de Béji Caïed Essebssi et son cortège funèbre qui traversait la capitale sous les youyous des femmes et des rangées de citoyens venus l’applaudir une dernière fois sur la route du repos éternel.

Le président tunisien est mort. La Tunisie a un nouveau président intérimaire qui prononce, sans illusion, l’éloge funèbre de son prédécesseur. Contrairement à un autre, le 7ème président tunisien ne restera que trois mois. Juste le temps de préparer l’élection du 8ème président, d’une longue lignée de dirigeants d’une Tunisie de plus de trois mille ans d’histoire.

Un président est mort, dans la reconnaissance des siens et des autres. Un président a pris sa place et la cèdera, démocratiquement, à un autre. C’est toute la symbolique qui s’attache à cette auguste et solennelle cérémonie. Une cérémonie funèbre qui aura finalement remis la République en place et installé, définitivement, on l’espère, la démocratie, même si c’est dans la douleur de la mort, dont la nouvelle Tunisie et les Tunisiens qui ont accompagné BCE, Bajbouj, Mohamed Béji Caïed Essebssi, auront donné la meilleure illustration ce samedi 27 juillet 2019.

Reste à espérer que tous les candidats à la relève de Caïed Essebsi prendront de la graine de cette cérémonie, de la reconnaissance des Tunisiens à l’endroit de celui qui est entré à Carthage par les voix de ses semblables et en est sorti par la grande porte. Qu’ils tirent aussi, avant même de candidater, les conclusions des ressorts de cette reconnaissance et fassent, au moins mieux que lui.

Il faudra aussi espérer que toute la classe politique tunisienne fera montre d’autant d’unité, de moins de division, à l’image du peuple durant ce deuil national et sera à la hauteur de la démonstration de reconnaissance, apportée par le peuple tunisien ce samedi 27 juillet 2019, accouru sur un trajet de plus de 20 kilomètres, drapeaux en mains et scandant l’hymne national, sous le soleil torride d’une très chaude journée de fin de juillet. Il reste aussi à espérer que les électeurs feront le bon choix parmi les dizaines de candidats et y choisissent le bon président.

On ne finira pas sans dire que cette journée du samedi 27 juillet 2019 restera porteuse d’espoir. Celui d’un peuple qui a finalement trouvé un leader de la même lignée des bâtisseurs, un leader qui lui servira de véritable baromètre électoral à suivre dans ses choix futurs. Un président est certes mort. Mais c’est une véritable démocratie qui en est confirmée.

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