C’est le directeur général de la Bourse de Tunis, Bilel Sahnoun, qui l’a confirmé : l’économie tunisienne est actuellement financée à hauteur de 95% par le secteur bancaire.
Pour sa part, la Bourse de Tunis finançait jusqu’à 10% de l’économie il y a quelques années, a-t-il rappelé précisant que ce taux reste bien en deçà de celui des pays similaires où il a atteint 30%.
Face à cette disparité, le patron de la Bource a appelé sur Express Fm à la nécessité de diversifier les sources de financement, d’amender la loi et d’intégrer de nouveaux produits financiers.
Il a souligné qu’une entreprise peut lever des fonds lors de son introduction en bourse pour diverses raisons, telles que les investissements futurs, la restructuration et l’intégration de nouveaux partenaires.
2004, une année positive pour le marché boursier
Bilel Sahnoun voit l’année 2024 comme une année positive pour le marché boursier. Son principal indice, le Tunindex, a progressé de 13 %.
Il a également mis en exergue le fait que les banques représentent 50% de la composition de l’indice, soulignant que la santé du Tunindex est directement liée à celle des banques.
Dans ce contexte, il a affirmé que les investisseurs et les acteurs du marché réagissent favorablement lorsque l’offre est intéressante, à l’instar de l’emprunt obligataire national 2024, soulignant que les sociétés cotées sont résilientes, solides et offrent une bonne rentabilité.
Il a également souligné la nécessité de diversifier les produits financiers pour inclure tous les secteurs clés de l’économie, tels que l’énergie, le pétrole, les télécommunications, l’agriculture et le tourisme, afin que le marché boursier puisse bénéficier d’une plus grande profondeur, d’une plus grande liquidité et de ressources de financement.
Il a ajouté que 2025 pourrait être une année charnière pour la Bourse de Tunis si la nouvelle législation est adoptée.
Il a également indiqué qu’une loi sur la cotation obligatoire dans certains cas spécifiques pourrait voir le jour.
Appliquée à certains secteurs, niveaux d’investissement, capital social, nombre d’actionnaires et services publics, cette loi permettrait la création rapide d’un marché boursier diversifié.
Un large éventail de produits boursiers
Le marché financier cultive la vocation d’être l’espace où les entreprises et l’État se procurent directement les capitaux à moyen et long terme, destinés à financer leurs investissements.
Faut-il au demeurant rappeler que ce marché est composé d’un marché des émissions où sont émis des titres de propriété ou d’emprunt pour la première fois et le marché des transactions où sont échangés des titres déjà existants. Ce marché est l’espace où les agents économiques trouvent des capitaux complémentaires aux sources de financement traditionnelles, constituées de l’autofinancement et des crédits bancaires à moyen et long terme.
Depuis l’année 1994, le marché financier est enté en des phases de transformation suite à la mise en place d’un cadre juridique et à l’institution de nouvelles structures susceptibles de sa modernisation et du renforcement de son rôle dans la mobilisation de l’épargne à terme.
Le marché financier tunisien offre aujourd’hui aux investisseurs une large gamme de produits boursiers, répondant à des objectifs distincts selon le la nature du risque, le rendement ou la liquidité. Conjuguée aux avantages fiscaux accordés à certains produits, cette diversité offre de réelles opportunités aux petits et aux grands investisseurs. Les produits boursiers sont classés en des titres de capital, des titres de créances, des titres hybrides et des valeurs OPCVM qui sont distingués par la nature des risques qui s’y rattachent et par les droits qu’ils procurent.
Du grand n’importe quoi comme d’habitude. Dépôt d’argent et chèque pour le tireur s’appelle financement de la banque dans notre pays