AccueilLa UNELe temps est crucialement compté pour les urgences économiques !

Le temps est crucialement compté pour les urgences économiques !

Quitte à effaroucher les plus fervents parmi les partisans du président de la République,  de plus en plus nombreux sont ceux qui trouvent que la parenthèse constitutionnelle a un peu trop duré. Le congédiement, si partiel soit-il, des hautes institutions et quelques autres rouages de l’Etat, a  ceci de singulier qu’il n’a pas vocation à s’accommoder d’une si longue absence d’un gouvernement auquel il appartient , par essence, de régenter le service public et gérer la part de la res publica (la chose publique) qui lui revient de droit comme de fait.

Mettons quand même sous le boisseau la question polémique de la feuille de route qui incommode visiblement le chef de l’Etat, mais les urgences, politiques, économiques et sociales sont si impérieuses qu’elles n’autorisent plus que l’on navigue à vue, et vogue la galère ! L’ancien ministre  du Commerce Mohsen Hassan, qui appelle régulièrement  à la formation rapide d’un gouvernement, a expliqué que l’état d’exception « risque d’attiser  les inquiétudes des acteurs économiques quant aux répercussions négatives et catastrophiques sur les notes souveraines de l’économie tunisienne et sur le climat des affaires et des investissements ».

Un constat partagé sur un même média, à savoir le site Al-Monitor, par Ridha Chakandali, directeur du Centre d’études et de recherches économiques et sociales, qui s’attend à ce que  « la situation actuelle ait des conséquences désastreuses pour l’avenir du climat des affaires en Tunisie si le président n’accélère pas la formation d’un gouvernement capable de gérer les affaires publiques et d’entamer des négociations avec les institutions financières internationales ».

Avertissant que « la baisse de confiance des investisseurs dans le marché tunisien est un résultat inévitable de l’instabilité politique », il a expliqué que la Tunisie a été témoin de 11 gouvernements successifs après la Révolution de jasmin de 2011, dont trois gouvernements depuis 2019 ; elle est désormais sans parlement ni gouvernement, et tous les pouvoirs sont entre les mains du chef de l’État ». De plus, selon lui, une feuille de route de sortie de crise et un gouvernement n’ont pas encore été annoncés, ce qui pourrait ralentir les investissements.

Quel vis-à-vis  pour le FMI ?

De surcroît, les négociations entre le gouvernement tunisien et le Fonds monétaire international (FMI) qui ont débuté à la mi-mai dans le but d’obtenir un prêt de 4 milliards de dollars sont au point mort en raison de l’ambiguïté de la situation politique et économique en Tunisie.

Le FMI exige la stabilité politique ainsi qu’un engagement à mettre en œuvre un ensemble de réformes en retard telles que la réduction du déficit budgétaire, la réduction de la masse salariale, la réduction des subventions à l’énergie, la priorité aux dépenses de santé publique, l’investissement et la protection des dépenses sociales destinées à ceux qui y ont droit.

L’agence de notation Fitch Ratings avait déjà prévenu, le 7 août que, compte tenu de la situation politique et des démarches du chef de l’Etat, il est difficile de parvenir à un accord avec le FMI.  Elle a mis en garde contre un déclassement de la Tunisie suite à la récente dégradation de sa note souveraine à « B-« , car cela impliquerait un risque élevé de non règlement des dettes.

Il est à préciser que la valeur totale des prêts inclus dans le budget 2021 était estimée à 18,4 milliards de dinars (environ 6 milliards de dollars) pour financer le déficit budgétaire prévu et payer d’autres dettes dues, ainsi que pour payer les salaires des employés du secteur public.

Abid Briki, ancien ministre de la Fonction publique et de la gouvernance, a déclaré au même site à Al-Monitor : « La Tunisie sans gouvernement et sans parlement ne peut pas résoudre sa crise économique et politique et encore moins négocier avec les donateurs et les institutions internationales pour obtenir des prêts. » Selon lui, la lutte politique pour le pouvoir a aggravé la crise économique du pays.

Selon les dernières statistiques gouvernementales, le taux de chômage a atteint 17,9% au cours du deuxième trimestre de cette année, contre 17,8% au cours du premier trimestre. Le nombre de chômeurs jusqu’à la fin du mois de mars a atteint 742 800 contre 725 100 au quatrième trimestre de 2020, tandis que le déficit commercial de la Tunisie s’est élevé à environ 3,1 milliards de dollars au cours des sept premiers mois de 2021, contre environ 2,6 milliards de dollars en glissement annuel.

La Tunisie, qui a connu en 2020 une augmentation du fardeau de sa dette – une contraction économique de 8,8 % et un déficit budgétaire de 11,4 % – a entamé des discussions avec le FMI pour obtenir un prêt de 4 milliards de dollars sur trois ans afin d’aider à stabiliser la balance des paiements après que le déficit du compte courant s’est creusé à 7,1 % du produit intérieur brut l’année dernière.

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1 COMMENTAIRE

  1. les urgences économiques sociales sanitaires financières sécuritaires sont prioritaires que l’urgence politique qui peut attendre même 6 mois avec la modification de la constitution ,la loi électorale et des partis politiques après acceptation par référendum par le peuple et qui efface les 10 années noires de la gestion islamique et leurs différents alliés .Le peuple , le pays et les pays frères et amis ainsi que les instances financières internationales ne peuvent pas attendre longtemps pour sortir le pays de la crise la plus grave de son histoire moderne . Le changement du régime des frères musulmans opéré par le général Sissi en Égypte a été accepté par tous les pays y compris les américains et les instances internationales qui ont continué à accorder leurs crédits et leurs soutiens même ses adversaires les turcs et les qataris ont commencé à collaborer avec l’Égypte alors Monsieur le Président ne ratez pas cette occasion pour former un gouvernement compétent, apolitique, incorruptible et intègre de combat avec une feuille de route bien ficelée pour sortir le pays et sa population de cette grave crise et revenir par la suite à une vie politique saine et une démocratie exemplaire et apaisée digne du pays et de sa population.

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