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L’économie bleue, moteur de croissance durable en Tunisie

Avec le soutien de la Banque mondiale, la Tunisie a lancé en juin 2022 son premier rapport sur l’état de l’économie bleue. Le rapport, intitulé «Blue Economy Offers Opportunities for Sustainable Growth in Tunisia», recommande les premières orientations d’une stratégie nationale dans ce domaine. Piloté par le ministère de l’Environnement et le Secrétariat général des affaires maritimes, le rapport est le fruit d’une large consultation des acteurs de l’économie bleue, notamment les secteurs public et privé, les chercheurs et diverses organisations de la société civile.

La Tunisie possède plus de 1 300 km de côtes. Ses zones côtières abritent 7,6 millions de personnes (plus de 66% de sa population) qui dépendent fortement des ressources côtières et marines pour leur subsistance. Le rapport identifie des pistes pour le développement durable de l’économie bleue à travers le tourisme, la pêche et l’aquaculture, le transport maritime, les énergies renouvelables d’origine océanique, les biotechnologies marines, et d’autres activités.

 » L’économie bleue offre une opportunité de développement durable et de création de richesse pour la Tunisie grâce à l’utilisation durable des ressources marines et côtières pour la croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et des emplois, et la santé des écosystèmes marins et côtiers « , a déclaré Alexandre Arrobbio, directeur pays de la Banque mondiale pour la Tunisie. « Je salue l’engagement du gouvernement à développer l’économie bleue en Tunisie dans le cadre de son prochain plan de développement », a-t-il ajouté.

Le rapport identifie trois objectifs stratégiques :  la promotion de la croissance économique des activités maritimes, ) l’inclusion sociale et l’égalité des sexes, et ) la durabilité des ressources naturelles et des services écosystémiques. Pour atteindre ces objectifs, cinq domaines d’intervention sont proposés  à savoir  la mise en place d’une gouvernance institutionnelle,  la promotion des ressources et des mécanismes de financement , le soutien à la création d’emplois, à la lutte contre la pauvreté, à l’inclusion des groupes vulnérables et à l’intégration du genre,  le développement de la connaissance du capital marin et côtier  et le renforcement de la résilience au changement climatique.

Suite à la publication de ce rapport, le gouvernement tunisien et la Banque mondiale vont poursuivre leur coopération pour le développement de l’économie bleue en Tunisie. La Banque mondiale a mobilisé le Fonds fiduciaire PROBLUE pour entreprendre la deuxième phase d’assistance technique, en soutenant une feuille de route pour le développement de l’économie bleue en Tunisie. Dans la deuxième phase de l’assistance à la Tunisie, la Banque mènera des analyses et offrira des conseils sur les politiques institutionnelles et la promotion des investissements publics et privés, en plus de fournir un soutien au dialogue stratégique et opérationnel avec les parties prenantes concernées.

Une enveloppe de 13,5 millions de dollars

Ce rapport sur l’économie bleue en Tunisie intervient alors que le Groupe de la Banque mondiale vient d’annoncer un nouveau programme d’économie bleue de 13,5 millions de dollars qui catalysera les financements et apportera une réponse opérationnelle aux défis du développement dans les zones côtières et marines du continent africain, dont la Tunisie. Le programme vise à relever le défi auquel les pays côtiers sont confrontés dans la gestion de leurs ressources côtières et marines pour stimuler la croissance économique et réduire la pauvreté, tout en s’adaptant aux effets du changement climatique.

Ailleurs qu’en Tunisie, les mers et les océans sont non seulement source d’emplois et de nourriture, mais ils soutiennent également la croissance économique, régulent le climat et contribuent au bien-être des communautés côtières.

Un grand nombre d’habitants dans le monde, en particulier parmi les plus démunis, dépendent de la bonne santé des océans pour travailler et se nourrir. Aussi est-il plus qu’urgent d’exploiter, de gérer et de protéger durablement cette ressource naturelle. Selon l’OCDE, les océans apportent chaque année à l’économie mondiale une valeur ajoutée de 1 500 milliards de dollars.

La FAO estime que près de 60 millions de personnes dans le monde sont employées dans la pêche et l’aquaculture ; la majorité d’entre elles vivent dans des pays en développement et pratiquent une pêche de capture artisanale. En 2016, la production halieutique et aquacole mondiale a représenté environ 171 millions de tonnes avec une valeur à la « première vente » estimée à 362 milliards de dollars, les exportations générant plus de 152 milliards de dollars, dont 54 % provenant de pays en développement. En outre, pour quelque 3,2 milliards de personnes, le poisson constitue près de 20 % de l’apport moyen en protéines animales, et cette proportion est encore plus élevée dans les pays pauvres.

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