AccueilLa UNELes 3 dossiers, brûlants, sur le bureau d’un chef d’Etat convalescent !

Les 3 dossiers, brûlants, sur le bureau d’un chef d’Etat convalescent !

Le chef de l’Etat est rentré à Carthage et sur pieds. La chaise roulante sur laquelle on l’avait vu à la sortie de l’hôpital, n’était que temporaire et exigé par le protocole médical. Il vient de gagner une nouvelle bataille sur la maladie et aussi sur tous ceux qui l’ont donné pour mort cliniquement et avaient commencé à bâtir des «châteaux en Espagne».

Ses proches disent qu’il se trouve dans sa chambre, occupé, entre autres, à lire ses journaux, et qu’il est optimiste et confiant. Il n’en demeure pas moins qu’à titre principal, trois dossiers aussi brûlants l’un que l’autre, attendent de pied ferme le chef de l’Etat convalescent.

  • Reconduire ou non l’état d’urgence

D’abord, la reconduction, ou non, de l’état d’urgence. Il en avait prolongé une énième fois et pour un mois, la durée jusqu’au 5 juillet 2019 sur tout le territoire de la République. Sa reconduction, hypothèse la plus probable quelques jours seulement après le double attentat terroriste du jeudi dernier, devra se faire par décret à signer par le président du Conseil national de sécurité qu’il est et qui devra ainsi tenir réunion dans 3 jours au plus tard.

Petit rappel. L’état d’urgence confère au ministre de l’Intérieur notamment, des pouvoirs extraordinaires qui lui permettent de prendre les mesures de sécurité qui s’imposent pour préserver l’ordre public et prévenir de nouveaux attentats terroristes, d’interdiction de toute réunion, de décréter le couvre-feu, de contrôler les médias, de mener des inspections dans l’espace public sans besoin de permission du procureur et même d’interdire les séances de cinéma et de théâtre. La présidence de la République avait, un certain moment, pris l’initiative de proposer l’amendement de ce texte sur l’état d’urgence. Les députés ne l’entendaient pas de cette oreille.

  • Signer ou non le projet de loi sur les amendements de la loi électorale

Deuxième gros dossier, celui des amendements introduits au code électoral. Les amendements avaient été votés, le 18 juin 2019 par 128 voix pour et 29 voix contre. Un certain nombre de députés avaient fait recours, depuis le 25 juin 2019. L’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois (IPCCL) devra se prononcer, d’ici la fin de la semaine, sur ces recours et le dossier se retrouvera alors sur le bureau du chef de l’Etat.

Il devra décider en fonction de l’avis de la IPCCL, soit signer, soit renvoyer les amendements devant l’ARP pour une deuxième lecture. Il pourrait, aussi et même en cas d’approbation du l’Instance provisoire, décider de ne pas signer. Dans tous les cas, c’est le chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, seul, qui a la main dans ce dossier, et encore une fois d’ici la fin de cette semaine, cruciale pour tout le processus démocratique en Tunisie.

  • Signer ou non la convocation des électeurs pour les législatives et les présidentielles

Corollaire de cette importante décision, ou simple décision administrative sans aucun lien avec toute la polémique soulevée par ces amendements, le dossier de la convocation des électeurs attend aussi une signature du chef de l’Etat.

Elle devra, d’abord, se faire avant le 7 juillet 2019, c’est-à-dire d’ici samedi prochain pour être dans le délai des 3 mois avant les élections prévues pour le 6 octobre 2019 pour les présidentielles et le 10 novembre pour les législatives.

Elle devra aussi, à notre sens, être publique, pour couper court à toute polémique et controverse sur la santé du signataire qu’est le chef de l’Etat que tous savent encore convalescent. Au palais de Carthage, on est plus que conscient de tout cela, mais on ne dit encore mot. Une vraie «marmite du diable». En attendant, silence, le chef de l’Etat se repose !

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