Le conseiller à la Cour de cassation, Mohamed Afif Jaidi, s’est expliqué sur les cas des 6 magistrats non concernés par la décision de suspension de révocation prononcée par la Haute juridiction.
Ila précisé, sur Express fm, que les six dossiers qui ont été rejetés se rapportent aux affaires de Béchir Akremi, d’une magistrate en état d’arrestation depuis plus d’un an, à deux magistrats impliqués dans des accidents de la circulation. « Un autre magistrat a été limogé parce qu’il a été arrêté en flagrant délit par les agents forestiers en train de chasser des oiseaux. On peut qualifier cet acte de contravention, mais cela ne représente aucunement un acte de corruption », a-t-il souligné.
Il a indiqué que la présidence de la République et la présidence du gouvernement n’ont pas présenté des pièces à l’appui de la décision de révocation bien que le premier président de la Cour de cassation leur ait fixé un délai pour présenter des preuves à l’appui justifiant cette décision.
Jaidi a estimé que les décisions rendues par le Tribunal administratif ne sont qu’un épisode dans le grand chemin de lutte pour l’indépendance de la justice, soulignant le rôle qu’avait joué le mouvement féministe tunisien dont les représentants ont organisé un mouvement de protestation, le 8 juin dernier, devant le Palais de la justice.
Il a souligné que les décisions de révocation étaient arbitraires, ne respectent ni les procédures légales ni les principes d’un procès équitable.