Les ressources en eau sont de plus en plus rares en Tunisie, et leur impact social se fait sentir par vois de conséquence. L’Etat s’est lancé dans une stratégie de rationnement de l’eau puisque dans certaines régions, l’eau potable n’est disponible que pendant quelques heures de la journée.
Le stress hydrique n’est plus un simple discours porté par les scientifiques et autres écolos, mais une réalité sociale à laquelle sont confrontés tous les Tunisiens, leur pays connaissant depuis plusieurs années de longues séquences de sécheresse, même pendant la saison pluviale. En effet, pour les responsables, le stress hydrique est un problème majeur qui résulte de la rareté des ressources en eau dans la région.
La Tunisie fait face à des défis sérieux liés à la disponibilité et à la gestion de l’eau, en raison de facteurs tels que la variabilité climatique, la croissance démographique, l’urbanisation rapide, et les pressions exercées par l’agriculture. La situation s’est aggravée par le manque de précipitations accru et l’épuisement des nappes phréatiques.
Confrontée à un stress hydrique « élevé », la Tunisie partage avec plusieurs pays africains son expérience de gestion des ressources hydriques
Un taux de remplissage des barrages de 25%
La situation hydrique en Tunisie demeure donc préoccupante. Selon un rapport de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri) daté du 6 août 2024, le taux de remplissage des barrages est d’à peine 25,4%.
Les réserves d’eau dans les barrages tunisiens sont en baisse de 209,18 millions de m3 (-25,99%) par rapport à la moyenne des trois dernières années. Elles se situent à 595,36 millions de m3 contre 804,53 millions de m3 la moyenne des trois années.
Le taux de remplissage de la majorité des barrages les plus importants est en dessous des 40% oscillant entre 3% à 38%.
Un expert tire la sonnette d’alarme !
L’expert en développement et ressources hydriques, Houcine Rhili a qualifié la situation hydrique actuelle de « critique », confirmant que le taux de remplissage des barrages est à 25,6 %, soit des réserves en eau de l’ordre de 580 millions m3.
Intervenant sur les ondes de Jawhara fm, il a expliqué que ce chiffre ne représentant pas la totalité des eaux exploitables et avec une consommation d’eau quotidienne de 2,3 à 2,4 millions m3, il se traduit à 75 jours de consommation, et c’est seulement dû au fait que 14 gouvernorats s’approvisionnent des barrages, le reste utilise les nappes phréatiques.
La Tunisie classée parmi les 25 pays les plus touchés par le stress hydrique
Selon le World Resources Institute, en 2023, la Tunisie s’est classée parmi les 25 pays les plus touchés par le stress hydrique dans le monde, devant l’Algérie et le Maroc. Les données disponibles montrent que les zones les plus soumises au stress hydrique ne sont pas forcément celles impactées par la sécheresse.
La région de Médenine par exemple, qui a enregistré une pluviométrie moyenne de 187 mm par an entre 2010 et 2018, se classe seulement dans la catégorie des zones à risque moyen-faible.
À l’inverse, les gouvernorats de Monastir et Mahdia, qui enregistrent des pluies de 70 à 85% plus importantes, mais qui sont aussi bien plus urbanisés et densément peuplés, sont considérés comme des régions au risque “extrêmement élevé”.
Ces différents rapports des institutions internationales ne sont qu’un piège à c… pour empêcher les pays africains de se développer et de demeurer un éternel marché captif pour l’occident.
il faut déjà interdire et criminaliser le gaspillage de l’eau : Tout les jours on voit des gens arroser à grande eau devant leur magazin ou leur étalage le trottoir et les chaussées.