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Les subventions auraient du bon, quoi qu’on en dise !

L’adoption du système de compensation des produits a joué un rôle dans la réduction de la pauvreté, et bien que les institutions financières internationales aient souligné à plusieurs reprises l’inefficacité du soutien généralisé, la réalité prouve le contraire, révèle  un rapport publié par l’Observatoire Tunisien de l’Economie

En effet, la subvention est l’une des rares mesures de protection sociale qui s’attaque au problème du « chaînon manquant », c’est-à-dire les personnes qui ne sont pas pauvres mais qui, en même temps, ne sont pas couvertes par d’autres mécanismes de protection sociale, ce qui les rend plus vulnérables, explique-t-il.

L’expérience de la Tunisie a montré que les subventions des produits alimentaires et énergétiques ont eu un impact positif sur l’éradication de la pauvreté, au-delà des effets de certains programmes ciblés de transferts monétaires.

Les subventions universelles se caractérisent par leur capacité à atteindre tous les groupes pauvres et vulnérables de surcroît, y compris les déshérités, les enfants, les personnes âgées et les femmes, et si la répartition des subventions en termes absolus (c’est-à-dire ceux qui bénéficient du coût de l’aide) semble à première vue régressive, leur répartition par rapport à la consommation des ménages est relativement progressive.

En Tunisie, par exemple, les transferts de subventions indirectes représentent 7,7 % de la valeur réelle des dépenses de consommation finale par habitant pour les ménages à faible revenu, alors qu’ils ne représentent que 1,5 % de la valeur réelle des dépenses finales de consommation des ménages du quintile supérieur, ce qui signifie que ces subventions indirectes non seulement soutiennent la consommation des plus pauvres, mais peuvent également réduire les inégalités sociales.

Réformer la compensation et réduire le gaspillage

D’autre part, les subventions alimentaires en Tunisie ont été associées à une baisse de 1,1 point de pourcentage du coefficient de Gini, qui est passé de 38,5 à 7,4 en 2011.

Rappelons que le coefficient de Gini, ou indice de Gini, est une mesure statistique permettant de rendre compte de la répartition d’une variable au sein d’une population.

D’autres hypothèses problématiques impliquées dans l’approche de ciblage de la pauvreté incluent l’attente que les transferts monétaires seront à même de compenser l’élimination des subventions, mais il a été noté que les montants des transferts monétaires ne sont pas automatiquement révisés en conjonction avec la suppression des subventions, le gouvernement envisage d’éliminer les subventions alimentaires, y compris les cartes de rationnement et les subventions au pain pour les transferts monétaires conditionnels, menaçant la sécurité alimentaire des ménages, selon une étude.

En outre, les vastes implications de la suppression des subventions sur l’économie et, partant, sur les droits sociaux et économiques ne sont souvent pas bien évaluées et étudiées pour s’assurer que les impacts directs et indirects sont compensés de manière adéquate et adéquate.

Le cas des subventions aux carburants est peut-être l’exemple le plus pertinent dans ce contexte, car ce système de subventions ne profite pas seulement aux ménages, mais couvre également tous les secteurs de l’économie.

Par conséquent, l’augmentation des coûts de production due à la suppression des subventions aura un impact sur l’abordabilité de certains produits ou services ménagers de base, entre autres effets négatifs sur les droits de l’homme.

Le FMI recommande à la Tunisie de mettre en œuvre la condition de levée des subventions pour l’approbation finale d’un prêt de 1,9 milliard de dollars.

Jihed Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, a souligné,  lors de déclarations précédentes, que la Tunisie devrait éliminer les subventions, qui sont lourdes et n’apportent pas de justice sociale.

Le président Kais Saied a, notamment déclaré à la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, en juin, que les conditions du FMI pour fournir un soutien financier à la Tunisie menaçaient de provoquer des troubles civils.

Saied a réitéré que toute réduction nécessaire des subventions à l’énergie et à l’alimentation pourrait avoir des répercussions néfastes sur le pays, faisant référence aux événements sanglants qui ont eu lieu en Tunisie en 1983 après l’annonce de la suppression des subventions sur les céréales et leurs dérivés.

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