Le gouvernement éthiopien a dit vouloir entamer rapidement des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu avec les autorités rebelles de la région du Tigré. Mais sous certaines conditions bien établies par Addis-Abeba.
« La proposition de paix comporte trois volets. Premièrement, que des pourparlers de paix aient lieu dans les semaines à venir en vue d’un accord sur un cessez-le-feu. Deuxièmement, la mise en place d’un dialogue politique approfondi entre les parties en vue d’un règlement du conflit. Troisièmement, que d’autres questions en suspens soient abordées dans le cadre d’un dialogue national », a précisé Billene Seyoum, la porte-parole du Premier ministre éthiopien.
Le gouvernement éthiopien a aussi dénoncé les « commentaires contraires à l’éthique » du directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la situation humanitaire dans la région du Tigré dont il est lui-même originaire, l’accusant d’avoir « rompu son serment » d’impartialité.
Devant la presse, Tedros Adhanom Ghebreyesus a qualifié mercredi la situation au Tigré de « pire catastrophe humanitaire dans le monde » et dénoncé une « cruauté inimaginable » infligée aux six millions d’habitants de cette région du nord de l’Ethiopie, dont les autorités rebelles sont en conflit depuis novembre 2020 avec le gouvernement fédéral.