La Libye envisage de limiter les coûteuses subventions des carburants dont une grande partie est introduite en contrebande en Tunisie pour être revendue à des prix plus élevés, et ce par la mise en place d’un système de «carte à puce» comme c’est le cas en Egypte depuis une date récente.
L’économie libyenne est lourdement grevée par des subventions allant à de nombreux produits et services tels que l’essence, le pain, et les billets d’avion, lesquels, avec des salaires publics, dévorent plus de la moitié du budget de l’Etat.
Le gouvernement intérimaire a été réticent à couper les subventions, mis en place par l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi pour décourager l’opposition, le nouveau pouvoir ayant encore du mal à imposer son ‘autorité dans un pays inondé par les armes.
Lorsque le système sera mis en place, les automobilistes pourront acheter une quantité limitée de carburant subventionné, et devront payer un prix aux conditions du marché pour toutes les quantités supplémentaires.
Cette décision a été prise pour répondre à l’explosion de la consommation des carburants, à hauteur de 15 pour cent entre 2012 et 2013, comparée à la moyenne habituelle de 3-7%.
» Cette hausse supplémentaire est due à une augmentation de la contrebande, principalement vers la Tunisie, et l’augmentation du nombre de voitures ne justifie pas cette augmentation de 15 pour cent », affirme-t-on.
Tripoli s’attend à économiser 800 millions de dinars libyens (650 millions de dollars) par an en coûts de subvention en luttant ainsi contre la contrebande, qui a augmenté de 1,3 milliards de dinars.