L’Irak ne sera pas un simple « spectateur » en Syrie, selon son premier ministre

L’Irak n’agira pas en simple spectateur en Syrie, où il estime que des groupes et des sectes sont victimes d’un nettoyage ethnique, a déclaré mardi le premier ministre irakien, selon le compte-rendu d’un entretien téléphonique avec le président turc.
Le Premier ministre Mohammed Shia al-Soudani, qui a discuté de la situation en Syrie avec le président turc Tayyip Erdogan, a déclaré que l’Irak déploierait tous les efforts possibles pour préserver la sécurité de l’Irak et de la Syrie, selon le compte-rendu officiel de l’entretien.
« Ce qui se passe en Syrie aujourd’hui est dans l’intérêt de l’entité sioniste, qui a délibérément bombardé des sites de l’armée syrienne d’une manière qui a ouvert la voie aux groupes terroristes pour contrôler de nouvelles zones en Syrie », a déclaré Soudani, cité par le bureau du premier ministre irakien.
Les rebelles musulmans principalement sunnites opposés au président syrien Bachar el-Assad se sont emparés de la ville d’Alep la semaine dernière, réalisant ainsi leur plus grande avancée depuis des années. Le gouvernement irakien dirigé par les chiites entretient des relations étroites avec l’Iran, qui est un allié d’Assad, et les miliciens irakiens ont combattu aux côtés d’Assad dans la guerre.
Deux sources de sécurité irakiennes et une source militaire syrienne de haut rang ont déclaré à Reuters lundi que des centaines de combattants de la milice chiite irakienne avaient franchi la frontière dimanche en fin de journée pour aider l’armée d’Assad à lutter contre l’avancée des rebelles.