La crise en Tunisie a atteint des niveaux extrêmement graves, n’étant pas uniquement politique mais économique et sociale face à un peuple isolé livré à son destin dans sa lutte contre le coronavirus, a alerté, samedi, le secrétaire général du mouvement Echaab, Zouhair Maghzaoui.
Dans une déclaration à Mosaïque fm, il a ajouté que le chef du gouvernement, Hichem Mechiochi, en s’accrochant au pouvoir, complique encore plus la situation, alors que le président du parlement, Rached Ghannouchi est prêt à tout pour garder le perchoir.
Tout en imputant une part de responsabilité au président de la République, Kais Saied, il a estimé que l’unique solution disponible et la tenue d’un dialogue authentique et sérieux, alors qu’à son avis, une autre issue consisterait à former un nouveau gouvernement chargé de mener le mandat à son terme par la mise en œuvre d’un programme « clair et précis » sur le court et moyen terme. Quant à la troisième issue, toujours selon lui, serait de conclure une « paix des braves » conduisant à des élections anticipées.
A défaut de quoi, a prévenu Maghzaoui, une poursuite de « l’absurde politique » mènerait à la déperdition du pays et une révolution où le peuple, face à son destin, démolira tout ce qui a été construit durant les dernières années, selon ses dires.