Le Trésor marocain a fait état d’un déficit budgétaire de 40,5 milliards de dirhams (3,9 milliards de dollars) d’ici fin octobre 2024, une augmentation par rapport au déficit de 37,2 milliards de dirhams (3,6 milliards de dollars) de l’année dernière pour la même période. Ce déficit reflète un écart entre les dépenses et les recettes de l’État, selon la Trésorerie générale du Maroc (TGR), relayée par Morocco World News
Ce déficit comprend un solde positif de 17,6 milliards de dirhams (1,7 milliard de dollars) provenant des comptes spéciaux du Trésor (CST) et des services de l’État à gestion autonome (SEGMA).
Les recettes ordinaires brutes ont atteint 292,1 milliards de dirhams (28,1 milliards de dollars), soit une augmentation de 10,4 % par rapport à octobre 2023. Cette hausse est due à l’augmentation des impôts directs (+14,2 %), des droits de douane (+5,4 %), des impôts indirects (+13,9 %), des droits d’enregistrement et de timbre (+6 %) et des recettes non fiscales (+4,6 %). La hausse des recettes reflète une activité économique plus soutenue, ce qui est généralement positif pour les finances publiques.
Cependant, les dépenses ordinaires ont augmenté de 4,1 %, atteignant 268,55 milliards de dirhams (25,8 milliards de dollars), en raison de l’augmentation des dépenses en biens et services (+7,1 %) et des paiements d’intérêts de la dette (+15 %), malgré une réduction significative de 52,4 % des dépenses de rémunération.
Alors que les coûts des services essentiels sont attendus, l’augmentation des intérêts de la dette accroît la pression financière et la réduction des subventions pourrait avoir des effets mitigés sur le bien-être public.
Maroc : Le déficit budgétaire se creuse à 3,9 milliards de dollars
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