AccueilLa UNEMigrations pour l’Afrique, facteur clé du développement.

Migrations pour l’Afrique, facteur clé du développement.

« Mettre les migrations au service de l’Afrique à travers l’envoi de fonds, les compétences et l’investissement », telle est la principale conclusion retenue, lundi, par la Banque africaine de développement lors du lancement du rapport sur les bénéfices de la diaspora pour l’Afrique. Elaboré conjointement par la Banque Africaine de développement et de la Banque Mondiale, ce rapport montre que les migrations ne doivent pas être considérées comme un substitut au développement national mais plutôt comme de véritables acteurs du développement grâce aux envois de fonds réguliers.

En effet, les quelque 13 milliards d’Africains qui résident actuellement à l’étranger constituent une ressource vitale pour le continent. De ce fait, toutes les parties concernées doivent fournir plus d’efforts afin de tirer tous les avantages économiques de ce phénomène de migration. La même source estime que le niveau des envois de fonds déclarés vers les pays d’Afrique a atteint en 2010 près de 40 milliards de dollars, ce qui en fait la principale source de capitaux extérieurs après les apports d’investissements directs étrangers. Une action qui a permis par la suite de réduire les niveaux de pauvreté dans les communautés d’origine.

En fait, ces 40 milliards de dollars représentent un montant important, mais sous-exploité à cause des coûts élevés des transferts d’argent. Pour cela, les efforts devront se multiplier pour récolter les bénéfices de ces migrations en renforçant les liens avec les diasporas et en accroissant la concurrence dans les marchés des envois de fonds. Ce rapport a relevé aussi que deux tiers des migrants d’Afrique subsaharienne, notamment les plus pauvres, vont s’établir dans d’autres pays du continent, alors que, dans le cas des émigrés d’Afrique du Nord, plus de 90 % sont allés s’installer sur un autre continent. Pour les migrants africains, les principaux pays de destination sont la France (9 % du nombre total d’émigrés), la Côte d’Ivoire (8 %), l’Afrique du Sud (6 %), l’Arabie saoudite (5 %), les États-Unis et le Royaume-Uni (4 % chacun).

Il y a lieu de souligner aussi que le niveau de migration de main-d’œuvre qualifiée est élevé en particulier dans les pays d’Afrique de petite taille et à faible revenu, qui ont déjà de faibles niveaux de capital humain.

Que devrait la BAD faire pour mobiliser ces fonds ?

Face à cette situation, Donald Kaberuka, le président de la BAD, recommande le changement dans toutes les directions. Il s’agit d’appréhender les démarches de créativité et de favoriser l’innovation. L’objectif est de faire face à de nouveaux défis qui viennent de se poser aux pays africains. Pour cela, la banque doit commencer à imaginer des nouvelles méthodes de financement pour y faire face.

Wiem Thebti

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