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Mobilité durable en Tunisie : Rien  ne vaut la réhabilitation du transport en commun

Alors que les enjeux écologiques accroissent la méfiance des populations européennes à l’égard des voitures individuelles, tous modèles confondus, comme l’affirment les nombreux rapports de presse, les tunisiens continuent de ne jurer que par la voiture particulière pour mieux se déplacer, abstraction faite de toutes les considérations. Le concept de mobilité durable reste une affaire d’élite, tout au plus assiste-t-on, de temps à autre, dans les colonnes des médias et chez les officiels à quelques ricochets sur les perspectives  offertes à ce sujet par la voiture électrique.

Pour les analystes, l’état désastreux voire catastrophique dans lequel est tombé le secteur du transport en commun en Tunisie, sans grand espoir de relèvement dans un avenir proche, entre pour beaucoup dans cette évolution.

Ainsi, le ministère de l’Environnement ressasse sans cesse les conclusions d’une étude faite en 2021, prévoyant que le déploiement de 50 mille véhicules électriques d’ici 2025 et de 130 mille d’ici 2030 permettrait d’éviter l’émission de 2,2 millions de tonnes équivalent CO2 de gaz à effet de serre.

Cette mesure pourrait également entraîner une baisse de la consommation de pétrole de 5,9 millions de barils d’ici 2030, ce qui équivaut à une réduction des importations de combustibles fossiles de 660 millions de dollars sur la période 2020-2030.

Par ailleurs, dans le but d’encourager le secteur de l’automobile électrique, la loi de finances pour 2023, a réduit les droits de douane sur les équipements de recharge pour les véhicules électriques à 10 % et la taxe sur la valeur ajoutée a été ramenée à 7 % du 1er janvier au 31 décembre 2023. L’exposé des motifs signale que cette mesure vise à encourager l’utilisation des voitures électriques, promouvoir l’économie verte et accélérer le développement du secteur du transport électrique en Tunisie.

Or, le secteur du transport en Tunisie est le plus grand pollueur de l’atmosphère tandis que le parc des voitures particulières et de services s’accroit de façon exponentielle.

Cependant, selon les rapports des structures officielles et associatives partout dans le monde, la mobilité durable dépasse de loin la focalisation « orchestrée » sur la réduction des émissions de CO2. Il faut ajouter la consommation de l’espace, notamment l’espace public dans les villes, et la liberté de mouvement se traduisant par la capacité de tout citoyen de se déplacer avec aisance.

Dans la capitale Tunis, les trottoirs sont souvent envahis par les voitures.     

Aussi, selon les mêmes analystes, au-delà du covoiturage et de l’auto-partage, le moyen sûr de sortir du dilemme pour la Tunisie, est la réhabilitation, en toute urgence, du transport en commun urbain, suburbain et inter- urbain, avec un retour au concept des parkings périphériques développé, il y a plus de 30 ans, en vue d’astreindre les voitures à s’y garer pour ne pas avoir à circuler à l’intérieur des villes.

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