Ridha Jaouadi a bien réussi à transformer cette mosquée en un lieu de culte de … sa personne. L’Imam Mimoun Karray, qui avait été désigné par le ministère des Affaires religieuses, a été encore une fois empêché par les partisans de l’Imam limogé Ridha Jaouadi de monter sur le minbar pour prononcer le prêche du Vendredi .
Ce vendredi 23 octobre 2015, bien que les forces de l’ordre étaient massivement présentes aux abords de la mosquée Sidi Lakhmi à Sfax, le même scénario du vendredi dernier s’est reproduit.
Les partisans de l’Imam limogé ont assailli, dans la cour intérieure de la mosquée, les autres fidèles qui voulaient accomplir leur prière du Vendredi. Certains « fidèles de Jaouadi » se sont déchainés contre la police qui étaient sur place pour contenir d’éventuels débordements.
Des assaillants étaient munis d’armes blanches. Sept personnes parmi les partisans de l’imam révoqué ont été arrêtés et 21 autres ont été relaxées mais vont être poursuivies par la justice dans le cadre de cette affaire.
Ils sont accusés d’atteinte à la loi des mosquées et d’empêcher, pour la deuxième fois, l’imam nommé par le ministère des affaires religieuses de reprendre ses fonctions.
Interrogé sur cette « burlesque et scandaleuse » agitation, le Patron du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a minimisé ces graves troubles affirmant qu’il s’agit de « petits problèmes », appelant les autorités à ne pas imposer une décision unilatérale, mais, plutôt négocier avec les fidèles de « cette mosquée ? » pour régler le problème.
De son côté, le ministère des Affaires religieuses a rendu public, jeudi 22 octobre 2015, un communiqué dans lequel le ministre a rappelé que « l’État est le responsable des affaires religieuses dans le pays et ne lésine pas à faire son devoir envers les mosquées et ceux qui s’y rendent. »
