En juillet, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a effectivement torpillé un projet d’accord sur les otages et le cessez-le-feu en introduisant une série de nouvelles exigences de dernière minute, selon un rapport du journal israélien Yedioth Ahronoth citant un document qu’il s’est procuré.
Ce rapport donne du crédit aux accusations souvent portées contre le premier ministre – notamment par les familles d’otages – de prolonger délibérément la guerre et de torpiller les accords à son profit politique. Des membres d’extrême droite de la coalition de Netanyahu ont promis de faire tomber le gouvernement s’il mettait fin à la guerre.
Plusieurs médias, dont CNN, ont fait état des exigences formulées par Netanyahu à la fin du mois de juillet, mais c’est la première fois que le document israélien est obtenu dans son intégralité.
Une source israélienne au fait des discussions a déclaré que les exigences de Netanyahu étaient à l’origine de la mort des otages au cours du week-end.
« Il y a deux mois, lorsqu’il (Netanyahou) a dressé des obstacles, il a dit non à l’accord », a déclaré la source à CNN. « Les otages sont morts parce qu’il a insisté ».
Le 25 juillet, un haut fonctionnaire de l’administration américaine a déclaré à CNN que les négociateurs étaient « plus proches que nous ne l’avons jamais été » et qu’il appartenait « aux Israéliens de l’accepter ».
Yedioth Ahronoth a rapporté qu’au lieu d’accepter une proposition d’accord, les négociateurs israéliens ont soumis de nouvelles demandes, en apportant des changements aux propositions qu’ils avaient eux-mêmes faites à l’origine.
Ces nouvelles exigences ont été surnommées « les grandes lignes de Netanyahou », selon le journal.
Le Hamas a déclaré à l’époque que Netanyahou était « revenu à la stratégie de la procrastination, de l’évasion et de l’évitement d’un accord en posant de nouvelles conditions et exigences ».