PhosCo a reçu l’approbation du gouvernement pour le permis d’exploration du phosphate de Gassaat en Tunisie, ce que la société qualifie de « percée majeure ».
L’approbation du Comité consultatif des mines (CCM) pour l’exploration de Gassaat est considérée comme essentielle pour le développement du bassin de phosphate du nord de la Tunisie, l’octroi formel étant maintenant en attente, sous réserve de l’approbation finale du ministère de la Défense nationale.
Le permis de Gassaat comprend une estimation des ressources minérales de phosphate de Chaketma de 146 millions de tonnes à 20,6 % de pentoxyde de phosphore, ainsi que d’autres cibles de phosphate situées immédiatement au nord du gisement.
Signature d’un protocole d’accord
La société vient de conclure un protocole d’accord avec le ministère tunisien de l’Industrie, des mines et de l’énergie et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Outre l’exploration et le développement du bassin de phosphate du nord de la Tunisie, le protocole d’accord prévoit que les parties collaborent à des études sur les technologies de traitement afin de convertir le phosphogypse en matériaux inertes.
Le protocole d’accord met également l’accent sur l’amélioration du développement régional par le biais d’un soutien aux communautés et aux petites et moyennes entreprises.
Un accord pionnier
Le directeur général Taz Aldaoud a déclaré que cet accord pionnier est une première pour l’industrie du phosphate du pays et que PhosCo travaillera avec la BERD pour financer une étude de faisabilité et mettre au point un montage financier pour le projet.
« Nous sommes très honorés de la confiance que nous accorde le gouvernement tunisien, comme en témoignent l’approbation de la demande de permis de PhosCo pour Gassaat et la signature du protocole d’accord avec PhosCo et la BERD », a déclaré Aldaoud, cité par le site Smallcaps.
« Nous sommes particulièrement conscients du rôle essentiel que joue le phosphate pour répondre aux préoccupations mondiales en matière de sécurité alimentaire [et] ce projet répond non seulement à ce besoin crucial, mais souligne également notre engagement en faveur d’un impact positif sur la communauté ».
Un engagement commun
En vertu du protocole d’accord, le ministère et la BERD aligneront les intérêts de toutes les parties prenantes pour le financement, le développement, la construction et l’exploitation d’installations de traitement du phosphate dans le bassin nord de la Tunisie.
« Cet effort de collaboration, soutenu par le gouvernement et la BERD, souligne notre engagement commun en faveur d’un développement responsable qui profite à la communauté locale, à la région et contribue à la sécurité alimentaire mondiale », a ajouté Aldaoud.
« Nous sommes enthousiasmés par le potentiel de ce projet et nous nous engageons à ce qu’il soit mis en œuvre avec succès et de manière durable. »
Approbation de Sekarna
Cette nouvelle fait suite à l’approbation par la CCM du projet Sekarna de PhosCo le mois dernier – le tout premier permis d’exploitation de phosphate accordé à 100 % à un investisseur étranger – dont la publication officielle dans le journal officiel est attendue de manière imminente.
MarketsAndMarkets indique que le marché mondial du phosphate est évalué à environ 280 milliards de dollars en 2024.
Soutenu par les politiques gouvernementales et les subventions visant à promouvoir l’utilisation d’engrais, ce marché devrait croître à un taux annuel composé de 3,9 % et atteindre environ 340 milliards de dollars d’ici 2029.
