Pour Biden, il n’est plus impensable de couper les armes offensives à Israël

Le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré que les discussions se poursuivaient avec l’aide de Bill Burns, directeur de la CIA et diplomate américain chevronné, qui est arrivé à Doha au cours du week-end.
Il a déclaré aux journalistes que  Burns se trouvait à ce moment précis « dans la région, en train de discuter avec les Israéliens, les Qataris et les Égyptiens » et a de nouveau laissé entendre – sans toutefois l’affirmer explicitement – que le manque de soutien des États-Unis à une opération terrestre israélienne pourrait conduire  Biden à mettre fin à l’aide militaire offensive à Israël.
Au cours du week-end, Axios a rapporté que les États-Unis avaient interrompu une livraison prévue de munitions destinées à Israël, y compris les bombes non guidées de 2 000 livres que les avions israéliens ont larguées sur Gaza avec un effet horrible au cours de la guerre de sept mois contre le Hamas.
Il est intéressant de noter que  Kirby a refusé de confirmer l’information lundi, mais il a également refusé de la nier catégoriquement. À la question de savoir si les États-Unis envoient des « messages contradictoires » en continuant à fournir des armes à Israël, il a répondu que « deux choses peuvent être vraies à la fois ».
« Israël a le droit et la responsabilité de se défendre. Nous allons continuer à assurer sa sécurité et à l’aider dans ce domaine. Dans le même temps, il a le droit et l’obligation de faire attention aux victimes civiles et d’obtenir davantage d’aide humanitaire », a-t-il déclaré.
Un autre fonctionnaire américain, qui a également parlé à The Independent sous le couvert de l’anonymat, a déclaré que les paroles de Kirby visaient à faire comprendre que, pour  Biden, n’était plus impensable de couper les armes offensives à Israël.
Le fonctionnaire a fait référence à des échanges entre le porte-parole de la Maison Blanche et The Independent dans lesquels Kirby a défendu avec véhémence l’aide militaire américaine, même après qu’une partie de cette aide ait été utilisée pour tuer des travailleurs humanitaires de la World Central Kitchen le mois dernier.
« Il ne dit plus “non” [au conditionnement de l’aide militaire] – interprétez cela comme vous voulez », a déclaré le fonctionnaire.