Le Conseil de l’Ordre National des Avocats de Tunisie (ONAT) estime que « les jugements rendus et notifiés conformément aux procédures légales, font force de loi et doivent être exécutés ».
« Ces jugements doivent être respectés par toutes les parties concernées », lit-on dans une déclaration publiée, jeudi, par l’ONAT à l’issue de la réunion de son Conseil.
Le Conseil de l’ONAT a mis en garde contre les conséquences du conflict en cours entre l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) et le Tribunal Administratif sur la paix sociale ainsi que sur la confiance des citoyens dans les institutions de l’Etat.
Pour l’Ordre des avocats, le conflit entre l’ISIE et le TA porte atteinte au statut du pouvoir judiciaire en tant que moyen de règlement des différends.
D’autre part, l’ONAT a appelé les autorités publiques à respecter le droit des avocats à exercer leur fonction dans des conditions favorables conformément à la loi.
Dans ce contexte, il a dénoncé les pressions exercées sur plusieurs avocats, militants et citoyens par les autorités et administrations concernées, condamnant les pratiques humiliantes subies par l’avocate Sonia Dahmani ainsi que par tous les avocats en détention.
Par ailleurs, l’Ordre des avocats a appelé à lever toutes les restrictions imposées sur les médias dans la couverture du processus électoral, compte tenu de leur rôle à garantir la transparence et l’intégrité de l’élection présidentielle.
Le Conseil réaffirme l’engagement des avocats tunisiens à défendre les acquis du peuple tunisien, notamment en matière de droits et de libertés dans un État démocratique fondé sur la primauté de la loi, le respect des institutions de l’État et la souveraineté du peuple.