AccueilLa UNEPourquoi les jeunes Tunisiens veulent s'expatrier ?

Pourquoi les jeunes Tunisiens veulent s’expatrier ?

Sous l’effet de  la crise socio-économique, plus de la moitié des Tunisiens souhaitent quitter leur pays. Ceux qui veulent partir ont le sentiment d’être enfermés en Tunisie. Ils pensent ne pas y avoir de  perspectives, et dans le même temps, ils ne peuvent pas aller chercher ailleurs leur destin. Ils se sentent dans l’obligation de vivre dans ce pays à vie.

Etude : 75% des jeunes tunisiens veulent migrer

C’est dans ce contexte que les travaux du Forum régional d’information sur les filières officielles de migration de travail et les mécanismes de la migration circulaire ont débuté, mardi 21 janvier 2025, à Sousse.

Organisé sur deux jours, cet événement s’inscrit dans le cadre du partenariat entre l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Ghada Hadhbaoui, responsable de la communication pour le projet THAMM OFII : « Vers une approche globale pour la gouvernance de la migration de main-d’œuvre en Afrique du Nord », a révélé que 75% des jeunes interrogés expriment leur souhait de migrer, selon une enquête menée auprès de 750 participants.

Concernant les migrants de retour, estimés à 211 000 individus âgés de 15 ans et plus (16,5% femmes et 83,5 hommes), les résultats de l’enquête nationale sur la migration internationale montrent que les diplômés de la formation professionnelle représentent la plus faible proportion, avec seulement 4,7%, témoignant de l’intégration réussie de ce groupe sur les marchés étrangers.

À l’inverse, les migrants ayant un niveau d’études primaire représentent la plus forte proportion (36,8%), suivis par ceux ayant un niveau secondaire (25,4%), un niveau inférieur au primaire (17,1%) et, enfin, ceux ayant un niveau d’études supérieures (16%).

Elle a, également, souligné les pénuries critiques de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs, tels que l’agriculture, le tourisme, les industries de transformation, le transport et la logistique.

Elle a mentionné certaines difficultés administratives et techniques liées à la formation complémentaire, tout en affirmant que le projet THAMM OFII, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’OFII, vise à surmonter ces obstacles.

Renforcer la migration circulaire

L’objectif principal de ce projet est de promouvoir et de renforcer la migration circulaire entre la Tunisie et les pays européens, en particulier la France.

Hadhbaoui a insisté sur la nécessité de développer les compétences linguistiques, considérées comme une condition essentielle pour migrer, ainsi que sur l’importance de comprendre les cultures et les coutumes des pays de destination.

Nombre de Tunisiens à l’étranger

D’après des statistiques de l’OTE, la diaspora tunisienne compte 2 millions 540 mille personnes dont 49% sont établis en France.

Les Tunisiens résidents en France sont évalués à 1 million 383 mille personnes, suivis des Tunisiens installés en Italie (370 mille) et des Tunisiens établis en Allemagne (188 mille).

Quelque 2 millions (1,942 million) de Tunisiens résident en Europe, soit 78,8% des TRE, contre 365 mille dans les pays arabes et 75 mille dans le continent africain.

La diaspora tunisienne en Asie et Australie est estimée à 14 mille personnes (13.937), alors que les Tunisiens résidents dans les pays d’Amérique sont au nombre de 142 mille.

En pourcentage, c’est la France qui renferme le plus grand nombre de TRE (49%), suivie de l’Italie (13,1%) et l’Allemagne (6,7%).

Le Qatar, avec un taux de 4,7%, arrive en 4ème position. Ils sont près de 132 mille tunisiens à s’être établis dans ce petit Emirat du Golfe.

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