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Que se passe-t-il à La Kasbah ? Du rififi au gouvernement, ou simple brebis galeuse ?

Après s’être tapée une leçon d’histoire sur la vie de Bayram Ettounsi, qui n’a par ailleurs rien à voir, ni avec la politique ni avec l’économie (Sauf peut-être par ce crochet sur l’importance des conseils municipaux), l’élève Najla Bouden, la veste noire ornée d’une broche en armoiries de la République toujours non conformes à la Constitution, se laisse sermonner en hochant parfois de la tête, sur la manière de diriger et de gérer le gouvernement. Un sermon, qui sonnait comme un rappel à l’ordre, et un rappel que ce gouvernement n’est pas le sien, mais celui du chef de tout l’Etat.

  • Un verset prophétique ?

En effet, comme mécontent de la gestion par Bouden du gouvernement, son chef de tout l’Etat, qui le lui rappelle avec ses mots adossé à des versets du Coran, donnait en ce 1er juin 2023, la nette impression qu’il n’en serait pas content, en lui faisant leçon sur « le rôle que doit remplir le gouvernement (…) et la nécessité d’une symbiose dans l’action gouvernementale, sous la présidence du chef de gouvernement », lui rappelant en tutoriel religieux, et en citant même le Coran dans le « Sourate Taha » qui évoquait Moïse s’adressant à Dieu en disant « Donne-moi un assistant d’entre les miens, Aaron mon frère , conforte par lui mon dos, donne-lui part à ma mission (…) ». Une citation, pas fortuite et bien recherchée, qui en dit certainement long, et dont la version originale en langue arabe dit « Wazir وزيرا من اهلي واجعل لي ». De quelle famille parlait Kais Saïed ?

En guise de parabole, le chef de tout l’Etat tunisien s’adresse ensuite à la cheffe de son gouvernement, lui indiquant que « le ministre est un soutien (…). Il n’est donc pas question que n’importe lequel des ministres se comporte en dehors de la politique que met en place le président de la République, et la cohésion est requise (suit un petit saut d’image signe de montage), entre tous les membres du gouvernement ».

  • Ou un simple rappel à l’ordre ?

L’avertissement était voulu, par le fait qu’il a été rendu public en vidéo, bien que montée. Restait donc à savoir (vainement, il faut le remarquer), qui ou qui sont les ministres concernés par cette mise en garde présidentielle. Elle s’adresserait en premier lieu à la 1ère des ministres, lui enjoignant, en guise de carton jaune, de bien tenir le reste des membres du Cabinet. Y aurait-il eu dissidence, ou une sorte de « brebis galeuse » dans le gouvernement, de Kais Saïed mais géré par Najla Bouden pour son compte ? Qui est ou qui sont ces brebis galeuses ?  Cette colère, tranquille et toute en conseils, du chef de tout l’Etat, présagerait-elle un nouveau remaniement du gouvernement ?

Kais Saïed avait déjà mis à la porte plus d’un ministre, sans qu’on sache pourquoi. La dernière en date avait été la ministre de l’Industrie et de l’énergie, par ailleurs toujours pas remplacée. Avant elle, il y avait eu Othman Jerandi des AE remplacé par Nabil Ammar devenu l’homme des missions délicates, Taoufik Charfeddine de l’Intérieur remplacé par l’ancien syndicaliste Kamel Feki « époux de Sonia Charbti, qui fait partie avec Ridha Chiheb Mekki, alias Ridha Lénine, des « fondateurs » du projet politique de Kais Saïed » selon notre confrère Businessnews, Nasreddine Nsibi de l’Emploi et la formation professionnelle qui n’a pas été encore remplacé, et Fadhila Rabhi du Commerce.

Qui des actuels ministres de Saïed aurait failli à sa mission de soutien à l’action gouvernement, dont la cheffe Bouden a fait l’objet de sermon ?

C’est certainement celui-là qui s’ajouterait à la liste des remplaçants à venir de Nsibi et Gounji.

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