La Tunisie est le troisième pays en Afrique en termes de pollution environnementale après l’Egypte et l’Algérie avec un taux de pollution estimé à 75.12%, d’après la Fondation Heinrich-Böll.
Un dernier rapport du Fonds Mondial pour la nature indique que 20% de la totalité des déchets en plastique produits en Tunisie finissent dans la nature en Méditerranée et coûtent 58 millions de dinars (20 millions de dollars) à l’économie nationale.
Certes, l’absence de campagnes de sensibilisation et d’une stratégie nationale claire et cohérente contre l’usage des sacs en plastique y est pour une partie considérable de la crise écologique, mais le gouvernement n’est pas le seul à blâmer dans la bataille environnementale.
Le dossier de la réduction des déchets sous la loupe de Maddouri
La Stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets a été au centre d’un Conseil ministériel restreint tenu, lundi, au Palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du Chef du gouvernement, Kamel Maddouri.
Plusieurs décisions stratégiques ont été prises à l’issue de cette réunion ministérielle, dont le lancement des grands projets prévus par le plan de développement 2026-2030, en partenariat avec le ministère de l’Intérieur, les autorités régionales et locales, et le secteur privé, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.
A ce propos, il a été décidé de mettre en place des centres de traitement et de valorisation des déchets ménagers à Sfax, Djerba, Siliana, Mahdia et Gafsa ainsi que de centres verts pour le tri et la collecte des déchets dans les municipalités.
Création d’unités de compostages des déchets organiques
Dans le même contexte, le Conseil ministériel a décrété la création d’unités de compostages des déchets organiques, des unités de méthanisation pour la production du biogaz et cinq projets de valorisation du biogaz issus des décharges contrôlées afin d’injecter le biogaz dans le réseau national de distribution.
Les décisions du Conseil ministériel prévoient, en outre, la création de cinq unités de traitement et de valorisation des déchets de construction et la mise en place de réglementations obligeant l’utilisation d’un pourcentage de matériaux recyclés dans les projets routiers et de construction, ajoute le communiqué.
Par ailleurs, le Conseil ministériel restreint a plaidé pour le renforcement des partenariats internationaux pour tirer parti des mécanismes et programmes liés à l’environnement et au changement climatique, dont les fonds onusiens pour la production propre et les villes vertes.
Il a ordonné l’élaboration d’un guide pour les investisseurs dans la gestion des déchets, en partenariat avec l’Instance générale du partenariat public-privé et le ministère de l’Intérieur et l’actualisation des législations pour encourager l’économie circulaire, à travers les incitations fiscales pour les entreprises engagées dans le recyclage et l’utilisation de matériaux durables.
Les axes et les objectifs de la Stratégie nationale de valorisation des déchets
Au niveau des législations, le CMR a appelé à hâter l’adoption du décret amendant le décret gouvernemental n° 2020-32 du 16 janvier 2020, fixant les types de sacs en plastique dont la production, l’importation, la distribution et la détention sont interdites sur le marché intérieur.
Il a été décidé de renforcer les équipements pour permettre aux hôpitaux et établissements de santé de stériliser les déchets médicaux avant leur traitement et leur valorisation et de soutenir le Centre international de technologie environnementale de Tunis, pour le développement des connaissances scientifiques et technologiques en matière de gestion et de valorisation des déchets.
A cette occasion, le chef du gouvernement a souligné la nécessité d’adopter une approche innovante et pragmatique pour une stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets, impliquant tous les acteurs concernés et bénéficiant des financements nécessaires à sa mise en œuvre.
De son côté, le ministre de l’Environnement a présenté un aperçu sur les défis environnementaux auxquels la Tunisie fait face ainsi que sur la gestion des déchets ménagers, industriels et médicaux.
Il a, en outre, évoqué les axes et les objectifs de la Stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets.
A TOUS
MALHEUREUSEMENT !!! Un investisseur étranger avait fait des propositions en commencant par rencontrer plusieurs Gouverneurs de différents Gouvernorats ; des réunions avaient faites avec les Elus – Gouverneurs , délégués et maires . Tous etaient intéressés par les projets qui ne nécessitait aucun concours financiers de l’Etat et/ou Gouvernerat
JAMAIS DE SUITE A CES PROPOSITIONS ???? Il y a déjà une dizaine d’année ?? Et la situation environnementale s’est dégradée depuis !!!!!!
Ce même investisseurs serait prêt à négocier avec l’Etat directement et mettre également un financement à 1 % ( OUI UN % ) d’intérêts par an – Remboursable sur 20 ou 25 ans
A suivre sans être convaincu que ce commentaire soit lu et intéresse les élus