Une féroce concurrence déchire les pays ayant partie liée avec le gigantesque chantier de la reconstruction de la Libye. Une course contre la montre qui devrait impliquer en tout premier lieu les pays voisins de la Libye qui ont pâti des affres de la guerre civile et de la présence de légions entières de terroristes et de mercenaires sur des terres alentour. L’Egypte et la Tunisie, en l’occurrence, jouissent en quelque sorte d’un droit de préemption qui leur accorde une légitime priorité par rapport aux très nombreux Etats dans la convoitise est- attisée par les gros enjeux de la reconstruction.
A la manifeste différence de la Tunisie qui dort encore sur ses lauriers, l’Egypte est en train d’enchaîner les percées sur le marché de son voisin de l’Ouest et engranger de monumentaux dividendes. Un conseiller du ministre d’État libyen pour les affaires économiques, Ahmed Al-Ahjal, résumant les résultats des dernières réunions du Comité suprême libyen-égyptien, a annoncé que les deux pays ont convenude moderniser les systèmes bancaires et financiers, de réformer le secteur commercial public et la gouvernance des institutions publiques, ainsi que d’améliorer le climat d’investissement et de garantir la stabilité juridique et institutionnelle.-
Selon de nombreux experts, l’Égypte est partie pur prendre une part importante aux projets de reconstruction de la Libye qui aura besoin d’au moins 3 millions de travailleurs, principalement des Égyptiens, pour les travaux de reconstruction, assure le président de la division des sociétés de recrutement de la Chambre de commerce du Caire. La Libye a été la principale destination de près de 2 millions de travailleurs égyptiens avant la guerre civile qui a fait des ravages dans le pays pendant une décennie, a-t-il rappelé.
Déjà les deux pays ont signé 11 protocoles d’accord dans les domaines de la santé, des infrastructures, du logement, du transport, de l’électricité, de la communication et de la main-d’œuvre lors de la visite du Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly à Tripoli. Des accords qui permettront aux travailleurs égyptiens de revenir sur le marché du travail en Libye, notamment dans le domaine de la construction.
Le chef de l’Union des investisseurs arabes basée au Caire, a déclaré, pour sa part, que les deux pays partageront des intérêts dans les projets de reconstruction, soulignant que la Libye a restauré son équilibre sécuritaire dans une large mesure et peut attirer des entreprises pour investir dans ses terres.
Un marché qui pèse 111 milliards de dollars
Le ministre d’État libyen des Affaires économiques, Salama Al-Ghwel, s’attend à ce que la valeur du financement nécessaire à la reconstruction de la Libye atteigne environ 500 milliards de dinars (équivalent à 111 milliards de dollars) au cours des dix prochaines années.
S’adressant à Bloomberg il a déclaré que les principales sources de financement pour la reconstruction du pays seraient l’État, en plus des partenaires de développement des institutions internationales, ainsi que le secteur privé.
Il a souligné que le gouvernement libyen est déterminé à bénéficier des expériences mondiales dans le domaine de la reconstruction, et à inclure des pays importants ayant des expériences pionnières, notant que l’expérience égyptienne est dans l’esprit du gouvernement libyen afin de réaliser le développement.
D’immenses opportunités
L’économiste Kamal Mansouri s’attend à ce que l’effort de reconstruction de la Libye soit l’un des plus importants du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Il estime que « plus de 100 milliards de dollars » sont nécessaires pour reconstruire la Libye après une décennie de conflit. L’Italie, l’Égypte, la Turquie et la Tunisie devraient être à l’avant-garde des appels d’offres, mais il y aura également des entreprises de nombreux autres pays.
« Rien n’a été construit en Libye depuis 2011 », a noté Jalel Harchaoui, membre senior de Global Initiative et expert de la Libye. « C’est un pays riche qui n’a pas entretenu ses infrastructures. Pendant ce temps, une décennie de violence a ravagé ses aéroports, ses routes et le réseau électrique. »
Cela signifie qu’il y a non seulement des dizaines de projets qui ont été abandonnés lorsque le conflit a éclaté, mais aussi un besoin désespéré de logements et d’infrastructures.
Le gouvernement provisoire s’efforce de combler ces lacunes avant les élections prévues le 24 décembre. Le Premier ministre intérimaire Abdul Hamid Dbeibeh a déclaré vouloir allouer 4,9 milliards de dollars du budget gouvernemental à des projets et au développement.
Mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, étant donné le vaste éventail de projets à entreprendre, et pour lesquels des financements privés seront nécessaires.
La Libye abrite les plus grandes réserves de pétrole d’Afrique. « Celles-ci fourniront de nombreux revenus pour financer des projets », déclare le milliardaire libyen Husni Bey . »Mais certaines réformes doivent être mises en œuvre pour encourager le secteur privé avant que la Libye n’ait un quelconque espoir de véritable reconstruction économique ».
Parmi les principaux obstacles qui empêchent le développement du secteur privé libyen, il cite le registre du logement qui doit être débloqué, ce qui permettrait à des milliards de dollars de biens immobiliers de devenir bancables.
le gouvernement actuel de Libye a une seule mission préparer les élections de fin d’année mais son chef se croit un chef d’État qui peut signer des contrats de longue durée de toute façon le pays ne dispose pas de son argent pour le moment il est bloqué dans les pays occidentaux par décision de l’ONU et certainement il sera débloqué une fois ces pays ont leur part du gâteau quant à notre pays depuis longtemps les libyens prennent ce qu’ils veulent et donnent en retour des miettes la preuve ils ont exigé l’ouverture des frontières et ils les ont obtenues contrairement à l’Égypte .