AccueilLa UNERéduite à l’état de mendiant international

Réduite à l’état de mendiant international

Cela fait des semaines que le chef du gouvernement tunisien et son « super » ministre de toute l’économie du pays, parfois accompagnés du gouverneur de la BCT, courent le monde. Tous sont à la recherche d’assistance financière pour un budget 2021 auquel l’ancien DG de l’ABC Bank n’arrive toujours pas à confectionner une loi de finance complémentaire. Une recherche désespérée, à laquelle participe quelques fois, sauf lorsqu’il s’agit de faire concurrence au chef du gouvernement, le chef de l’Etat tunisien. Tous font jusque-là chou blanc.

–        Jusqu’à présent, c’est chou blanc

A Washington, Ali Kooli & Co avaient beaucoup parlé sans trop convaincre, et n’ont pu rapporter que plus de palabre avec les techniciens du FMI. En Libye, le résultat pourrait convaincre ceux qui compteraient sur une montée en flèche des exportations qui rapporteraient plus de devises, mais pas ceux qui attendaient du Cash, sous forme de dépôts ou de crédit direct.

« C’est en négociation » nous dit-on de manière officieuse. A la Kasbah, on est plus optimiste, mais on ne communique rien. Au Qatar, le chef du gouvernement tunisien serait rentré bredouille. Ses conseillers entretiennent cependant toujours le doute positif, et le leader de sa ceinture politique accuse franchement l’entourage du chef de l’Etat de mettre les bâtons dans les roues du chef du gouvernement. Dans la Tunisie du printemps flétri, on se dispute tout. Les échecs, et surtout pas les réussites.

Dans tous les cas, les ratios des finances de l’Etat tunisien se dégradent, le gouverneur de la BCT s »efforce de tempérer les ardeurs des agences de notation à dégrader encore plus le Rating du pays, alors que les échéances internes (salaires, retraites, achats de carburants, compensations etc.) approchent dangereusement, et la Tunisie est désormais à la périphérie d’un désastre économique.

–        Un mendiant-Robin des bois pour ceux qui refusent de travailler !

Les trois chefs d’une Tunisie, qui se déchirent en querelles politiciennes, demandent des Milliards de Dollars US. Ils ne reçoivent que quelques centaines de millions d’euros, de la part d’une Europe qui a déjà ses propres « chats à fouetter », qui trouve qu’elle en donne déjà assez, et qui se met à parler des mêmes réformes auxquelles le FMI conditionne toujours son aide.

Le 1er ministre français débarque ce mardi 1er juin 2021 pour sa part régler la question du rachat de ce qui reste d’Orange, comme cela avait été toujours négocié, remettra quelques machines de production d’oxygène comme l’avait promis la toute riche France lors du dernier sommet France-Afrique, et repartira la conscience tranquille, sûr de l’assistance tunisienne pour des marchés en Libye aux entreprises françaises.

En dix ans de ladite révolution, la Tunisie des islamistes, issue de cette prétendue révolution, avait bouffé toutes les économies de  décennies  d’indépendance, en compensations pour ses militants notamment, en mise en place d’un régime politique parallèle, en phagocytage du régime hybride instauré pour arriver à ses fins primaires, celui de changer le modèle sociétal de la terre conquise. Dix ans aussi à constater la résilience de ce modèle, et à planifier le « plan B », celui de le détruire par l’économie, et de transformer une économie qui réalisait, bon an mal an, une croissance de 4 %, en un mendiant internationalement connu, auquel on donne des miettes sans jamais vouloir le laisser se sauver d’entre leurs griffes. Un gouvernement qui tend la sébile, qui travaille pour le compte et sous les lignes rouges de l’UGTT, à distribuer la dette à tous ceux qui ne veulent plus travailler, la tête désormais pleine de richesses cachées et d’argent spolié, remontés par une certaine Europe contre les fortunes familiales et tout ce que ces démunis de toute culture du travail, n’avaient pu extorquer !  

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2 Commentaires

  1. Merci pour l’analyse. Le vrai diagnostic du mal en quelques mots:

    ……., à distribuer la dette à tous ceux qui ne veulent plus travailler, ……. à distribuer la dette à tous ceux qui ne veulent plus travailler, ……. à distribuer la dette à tous ceux qui ne veulent plus travailler, …..à distribuer la dette à tous ceux qui ne veulent plus travailler.
    Un pays sévi par le banditisme de tout genre et sans respect mutuel entre les décideurs et les hiérarchies sociales. je ne répète jamais assez ……à distribuer la dette à tous ceux qui ne veulent plus travailler et aux corrompus de notre pays.

  2. Avec la crise sanitaire , la plupart des pays se retrouvent avec une dette plus importante , voire surendettés , même des pays très riches.
    Leurs journalistes ne les traitent pas pour autant de mendiants , vous devriez avoir honte , Africanmanager.

    Vous ne savez faire que des commentaires incendiaires et à l’emporte pièce.

    Oui les dirigeants actuels sont incompétents et laxistes avec les saboteurs et les brigands qui paralysent et tuent gratuitement des pans entiers de notre économie.

    Mais il y a des limites à ne pas franchir , c’est une question de décence.

    La Tunisie n’est pas au bord de l’effondrement et garde de beaux restes et de beaux atouts.

    La Tunisie continue d’être résiliente.

    Une fois la crise sanitaire terminée , le pays repartira en trombe , et ce sera encore plus vrai si des secteurs comme le phosphate ont la possibilité de tourner à plein régime.

    Les réserves actuelles en devises sont de 21,743 milliards de dinars , soit autour de 6,5 milliards d’euros.

    Avec moins de 5% de cette somme , le gouvernement pourrait acheter de quoi vacciner 2 fois l’ensemble de la population , mais il n’en fait rien , ce qui entraînera probablement des pertes bien supérieures à cela pour notre économie.

    Avec BEN ALI , toute la population aurait déjà été vaccinée.

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