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Saied, droit dans ses bottes, ne change pas de paradigme vis-à-vis  de  l’Europe 

Menée tambour battant, la mission des ministres français et allemande de l’Intérieur en Tunisie ne semble pas avoir livré les résultats que pensait  escompter l’Union Européenne. Le président de la République, Kais Saied, qui  a reçu, ce lundi au palais de Carthage, Gérard Darmanin et Nancy Faeser, a tenu un discours que ses hôtes ne préféraient pas entendre, dès lors qu’il reprenait presqu’à l’identique  ce qui a toujours nourri la rhétorique du président tunisien : la Tunisie n’a pas vocation à défendre des frontières qui ne sont pas les siennes, pas plus qu’elle n’accepte l’implantation des migrants sur son propre sol. En lieu et place, il est demandé   à l’UE de se reconnaître dans une  « nouvelle approche du phénomène de la migration irrégulière qui s’attaque aux causes et aux origines et non seulement aux incidences et aux retombées ».

De toute évidence, en campant ainsi sur ses positions, le président tunisien donne toute la mesure de l’écart toujours difficile à combler avec l’Union européenne, le ministre français formant le projet d’offrir à la Tunisie 25,8 millions d’euros pour l’aider à arrêter les bateaux transportant des migrants en Méditerranée. Une somme, plus est, qui servira à financer des équipements et des formations et vient s’ajouter à l’enveloppe de 105 millions d’euros annoncée au début du mois par le président de la Commission européenne pour aider la Tunisie à faire face à la forte augmentation du nombre de départs de migrants.

A bien des égards, le jeu n’en vaut pas la chandelle, d’autant moins qu’il est demandé à la Tunisie d’accepter de conclure avec le FMI un accord que son président soupçonne  d’être truffé de « diktats » et d’impliquer des retombées sociales insupportables pour les Tunisiens.

Il n’en faut pas moins concéder au ministre français de l’Intérieur sa reconnaissance que « le  rôle de la Tunisie n’est pas d’être un garde-côte, mais nous nous efforçons de réduire le nombre des départs », tout en révélant avoir soumis aux autorités tunisiennes une liste de personnes qu’il souhaitait renvoyer en Tunisie depuis la France. Il a ajouté que la Tunisie avait demandé à la France d’être plus souple en ce qui concerne les visas pour ses citoyens.

La migration, fixation européenne

Alors que les départs de migrants depuis les côtes tunisiennes ont fortement augmenté depuis le début de l’année 2023, l’Union européenne et ses États membres cherchent à mieux contrôler le phénomène.

La semaine dernière, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen était à Tunis avec les chefs des gouvernements italien et néerlandais, Giorgia Meloni et Mark Rutte. Mme von der Leyen avait alors annoncé l’investissement, au profit de la Tunisie, de « 100 millions d’euros pour le contrôle de ses frontières, la recherche et sauvetage » dès cette année, dans le cadre d’un plan plus large, pouvant atteindre jusqu’à 900 millions d’euros.

Ainsi, par cette visite des ministres de l’Intérieur respectifs, Gérald Darmanin et Nancy Faeser, France et Allemagne vont poursuivre les discussions pour « une meilleure coopération en termes de gestion des flux migratoires irréguliers », indique le ministère français de l’Intérieur à EURACTIV.

Du côté français, l’on souhaite que, « dans la pleine souveraineté de chacun », un travail puisse s’enclencher en matière de lutte contre les filières de passeurs et pour « une meilleure gestion des retours ».

Du côté allemand, le ton est légèrement différent, un communiqué du ministère de l’Intérieur évoquant, outre la lutte contre les passeurs, « la promotion des itinéraires de migration légale », à des fins de formation ou de travail dans l’UE, via un « Partenariat de talents », et le « renforcement des efforts de sauvetage en mer ».

Les ministres de l’Intérieur de France et Allemagne veulent aussi approfondir la coopération en matière de sécurité avec la Tunisie, les trois pays étant touchés par le terrorisme. Les pistes d’amélioration consistent, entre autres, dans un « partage des informations, une coopération des services [de renseignement] afin de lutter contre ce fléau qui nous touche tous », explique le ministère français de l’Intérieur.

Les raisons d’un déplacement conjoint entre  Darmanin et Faeser résident dans le fait que « nous souhaitons travailler en Européens car ce ne sont pas les réponses nationales qui permettront de lutter contre l’immigration irrégulière », précise le ministère français.

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1 COMMENTAIRE

  1. Il faudrait aussi présenter la liste des tunisiens qui ont volé l’argent du peuple et fuit en France pour échapper à la justice tunisienne, qu’il se présentent à la justice tunisienne por rendre compte de leurs actes notamment Youssef Chahed, le fils de BCE, l’ancienne cheffe de cabinet présidentiel, Nadia Acacha, Moncef Marzougui, …Ces personnes ne sont pas des migrants politiques, ce sont des voleurs du peuple tunisien ou agresseurs politiciens.

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