Le professeur de droit public, Chafik Sarsar, estime qu’ « à l’instar des pays qui n’ont pas réussi leur processus démocratique, la Tunisie a instauré un régime politique hybride. Ce régime est, en apparence, démocratique mais, en réalité, corrompu »
S’exprimant sur Mosaïque FM, il est également revenu sur le conflit entre les deux chefs de l’Exécutif et ses répercussions, notamment, en l’absence de la Cour constitutionnelle.
«Kais Saied ne peut pas s’ériger comme unique dépositaire de l’interprétation de la Constitution», a-t-il affirmé, ajoutant que le chef de l’Etat ne peut pas dissoudre le Parlement sur la base de l’article 80 de la Constitution. «On ne peut même pas envisager cette hypothèse, en l’absence de la Cour constitutionnelle», a-t-il indiqué.
Évoquant l’audition du ministre de la Défense par le Parlement, concernant l’affaire du député, Rached Khiari, Sarsar a rappelé que selon les dispositions de l’article 109 « toute ingérence dans le fonctionnement de la justice est interdite. »