Le président Abdel Fattah Al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie ont souligné, lors d’un entretien téléphonique, mercredi 12 février, l’unité des positions égyptienne et jordanienne, notamment en ce qui concerne la nécessité de mettre pleinement en œuvre l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, de poursuivre la libération des otages et des détenus et de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire.
« Les deux dirigeants ont également souligné l’importance d’entamer immédiatement la reconstruction de la bande de Gaza, sans déplacer le peuple palestinien de ses territoires, ainsi que la nécessité de mettre fin aux pratiques des forces d’occupation israéliennes à l’encontre des Palestiniens de Cisjordanie », a indiqué un communiqué de la présidence égyptienne.
Cet entretien téléphonique entre les deux chefs d’Etat intervient au lendemain d’une visite d’Abdallah II à Washington au cours de laquelle il a discuté avec le président américain, Donald Trump, de ses propositions sur la bande Gaza, notamment sa prise de contrôle de l’enclave palestinienne et la déportation de ses habitants vers des pays voisins.
L’Egypte et la Jordanie ont réitéré à plusieurs reprises leur rejet total de toute solution visant à déplacer les Palestiniens hors de leur territoire.
« Les deux dirigeants ont exprimé leur volonté de coopérer étroitement avec le président américain Trump pour parvenir à une paix durable au Moyen-Orient et ouvrir une voie menant à l’objectif tant attendu d’établir un Etat palestinien selon les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions de l’ONU, ainsi que d’assurer une coexistence pacifique entre tous les peuples de la région », a dit le communiqué.
Al-Sissi et Abdallah II ont aussi discuté des préparatifs pour le sommet arabe prévu le 27 février au Caire.
L’Egypte a annoncé qu’elle va présenter une vision complète pour la reconstruction à Gaza sans la déportation des Palestiniens hors de leur territoire.
Le cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier, semble à un moment fragile, notamment après l’annonce de Hamas de mettre en pause la libération des otages suite aux violations israéliennes des termes de l’accord.
Selon les termes de l’accord, 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés d’ici début mars, contre 1 900 Palestiniens détenus par Israël. Au cours de cinq échanges, le Hamas a libéré 16 Israéliens contre 766 palestiniens.
Le Caire et Doha déploient des efforts intensifs pour relancer la mise en œuvre du cessez-le-feu afin d’éviter une nouvelle vague de violence.
Sissi et Abdallah II sur la même longueur d’onde
- Publicité-