L’armée israélienne a resserré l’étau sur le sud de la bande de Gaza, où des dizaines de chars sont entrés lundi dans le cadre de son offensive contre le Hamas palestinien, rendant la situation plus périlleuse encore pour une population prise au piège des bombardements.
Engagée depuis le 27 octobre dans une campagne terrestre dans le nord du territoire palestinien assiégé, l’armée israélienne a élargi ses opérations au sol à l’ensemble de la bande de Gaza, presque deux mois après le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante du mouvement islamiste en Israël.
Depuis la reprise des combats le 1er décembre à l’expiration d’une trêve de sept jours, l’armée israélienne pilonne le sud du petit territoire surpeuplé de 2,4 millions d’habitants, faisant de très nombreux morts et blessés parmi les habitants et les centaines de milliers de civils venus s’y réfugier, confinés dans un périmètre de plus en plus réduit.
Ajoutant au chaos, la compagnie palestinienne des télécommunications Paltel a affirmé lundi soir que « tous les services de télécommunications de la bande de Gaza » étaient à l’arrêt, invoquant « une coupure des principaux réseaux de fibre du côté israélien ».
Des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens sont entrés dans le sud du territoire palestinien à proximité de Khan Younès, où s’entassent une partie des civils sommés par Israël de fuir le nord de Gaza durant la première phase de l’offensive, ont indiqué des témoins à l’AFP.
Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé lundi que 15.899 personnes, à 70% des femmes et enfants et adolescents, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza le 7 octobre.
Les hostilités à Gaza suscitent de plus en plus de violences dans le territoire palestinien de Cisjordanie occupée — où cinq Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne lundi selon l’Autorité palestinienne –, mais aussi des échanges de feu qui s’intensifient à la frontière entre Israël et le Liban tandis que de nouveaux incidents ont eu lieu dimanche en mer Rouge et en Irak.
L’armée israélienne a annoncé lundi que trois soldats avaient été tués la veille dans le nord de Gaza, portant le total à 75 soldats morts depuis le début de l’offensive terrestre.
Situation plus périlleuse encore pour les Palestiniens du sud de Gaza
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