« Une guerre insensée » : c’est ainsi que Joe Biden a qualifié le conflit au Soudan, dans un communiqué publié mardi 17 septembre. Fait rare, le président américain s’est exprimé sur une guerre qui dure depuis 17 mois. Il a exhorté le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, et le chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide, le général Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti, à engager des négociations. À défaut, le président américain n’exclut pas de nouvelles sanctions.
Le président américain Joe Biden demande en priorité la levée du siège de la ville d’El Fasher. Depuis des mois, la capitale du Darfour du Nord est prise en étau entre les forces en conflit. « Les RSF doivent mettre un terme à leur assaut », écrit le président américain. « Et les forces armées soudanaises doivent arrêter leurs bombardements indiscriminés », ajoute-t-il.
Le président américain appelle également à davantage d’efforts pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Malgré l’aide des États-Unis, qui s’élève à plus de 1,5 milliard de dollars au cours des deux dernières années, le spectre de la famine plane toujours sur le pays. Sur X (anciennement appelé Twitter), la directrice du Programme alimentaire mondial Cindy McCain a rappelé que des millions de Soudanais sont privés d’aide alimentaire en raison du conflit et des récentes inondations.
Selon Joe Biden, les négociations restent la seule voie de sortie de crise. Il souligne que les cadres de discussions existent déjà et avertit les parties en conflit qu’il pourrait durcir le ton face à leur mauvaise volonté. Au total, « 16 personnes et entités soudanaises, des deux camps, ont déjà été sanctionnées par le Trésor américain », rappelle-t-il, tout en envisageant des « sanctions supplémentaires » si la situation ne s’améliore pas.
Soudan: Joe Biden appelle aux négociations et menace de «sanctions supplémentaires»
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