Le chef des rebelles en Syrie a affirmé vendredi vouloir renverser le président Bachar al-Assad, après que ses combattants se sont emparés de dizaines de localités et de villes clés lors d’une offensive fulgurante à laquelle la Turquie a apporté son soutien.
Après avoir pris Alep, la grande ville du nord, et Hama, plus au sud, en moins d’une semaine, les rebelles sont aux portes de Homs, à 150 km de la capitale Damas, l’avancée la plus spectaculaire en 13 ans de guerre.
Les rebondissements militaires touchent aussi l’est et le sud du pays meurtri par une guerre complexe qui a fait un demi-million de morts depuis 2011, et l’a morcelé en zones d’influence, avec des belligérants soutenus par différentes puissances étrangères.
Face à l’offensive lancée à la surprise générale le 27 novembre à partir de la province d’Idleb, fief des rebelles dans le nord-ouest de la Syrie, les forces de Bachar Assad se sont retirées ou livré à des combats sporadiques.
Principal allié du pouvoir syrien, la Russie, prise par sa guerre contre l’Ukraine, a appelé ses ressortissants à quitter la Syrie. En 2015, son aide militaire a été cruciale pour inverser le cours de la guerre et permettre à Assad de reprendre une grande partie du territoire.
Si les rebelles s’emparent de Homs, la troisième ville du pays, seules Damas et la côte méditerranéenne seront encore aux mains des forces de M. Assad, dont la famille est au pouvoir depuis plus de cinq décennies.
« Lorsque nous parlons d’objectifs, le but de la révolution, c’est de renverser ce régime. Nous avons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif », a dit à CNN Abou Mohammed al-Jolani, le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui mène la coalition rebelle.
HTS est considéré comme terroriste par l’ONU, les Etats-Unis et certains pays européens.
« Idleb, Hama, Homs et bien sûr l’objectif, Damas: l’avancée des opposants continue. Nous souhaitons que cette avancée se poursuive sans incident », a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est un soutien majeur des rebelles , souligne l’AFP.
Syrie : Le chef des rebelles confirme vouloir renverser le président Assad
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