Trois semaines après le haut fait d’armes réalisé lors de l’opération antiterroriste de Sidi Aïch, on vient d’apprendre par le biais du quotidien Al Maghrebn que pas moins de 338 agents y ont participé directement ou indirectement.
D’après la même source, les forces de sécurité s’employaient depuis environ deux ans à capturer le chef terroriste Lokman Abousakhr qui a échappé à de nombreuses tentatives, mais ne sont parvenues à en tenir le filon qu’il y quelques semaines, exactement 34 jours. Aucun de ceux qui y ont été associés n’était au parfum. Seuls 5 le savaient, à leur tête le ministre de l’Intérieur Nejem Gharsalli dont même les proches collaborateurs n’ont pas été mis au courant de l’opération alors en préparation.
Très peu d’éléments sont disponibles sur la façon dont Lokman Abousakhr est tombé dans le piège, mais les cinq architectes de l’opération savaient que le chef terroriste n’avait d’autre choix que de se rendre en personne sur les lieux pour réceptionner les voitures piégés, la partie libyenne y tenait, ne faisant confiance qu’à lui et à personne d’autre.
Les avions de reconnaissance qui avaient survolé la Tunisie quelques jours auparavant, n’étaient pas un élément déterminant, mais ont confirmé les renseignements déjà collectés et ont permis d’en ajuster d’autres.
Concernant l‘opération proprement dite, Al Maghreb précise qu’un nombre important des éléments d’élite des unités spéciales de la Garde nationale ont pris position dans l’endroit fixé pour l’embuscade, ignorant tout de la mission et de ses objectifs même s’ils se sont déplacés à Sidi Aïch , tout en étant déguisés et à bord de voitures banalisées.
La chance a volé au secours des unités de la Garde nationale, les terroristes abattus sont tous des membres du commandement de katiba Okba Ibn Nafâa, ce qui ajoute à la qualité de l’opération et à cette prouesse inédite dans les annales de la lutte contre le terrorisme, du moins en Tunisie.
