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Tunis : « 5 Fishes », le yacht de Belhassen Trabelsi rentre au bercail

La Commission Nationale de confiscation des biens et des avoirs spoliés a pris livraison, vendredi 24 mai 2013, du yacht de Belhassen Trabelsi, saisi en Espagne. Ce dernier a quitté la Tunisie, accompagné des membres de sa famille, le 14 janvier, à bord de ce yacht, en emportant d’importantes quantités d’objets précieux et des sommes d’argent. Il s’est rendu dans un premier temps en Italie avant de se diriger vers le Canada. Depuis, il menait une vie de pacha et engrangeait les millions dans ses comptes bancaires du monde entier.

« 5 Fishes » est un luxueux yacht de 32.5 mètres, doté d’équipements les plus modernes et est construit par rapport aux standards internationaux de sureté et de qualité les plus élevés.

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A l’intérieur, tout respire le luxe allié à la beauté et la personnalité. Les chambres à coucher sont spacieuses et dotées d’une salle de bain, d’espaces à manger et à divertir.

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A l’extérieur du yacht on trouve également deux zodiacs aux qualités marines rassurantes, dotés d’une présentation distinctive et d’un équipement complet.

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Le prix du bateau de plaisance est estimé entre 4 et 5 millions d’Euros, par les autorités tunisiennes. Cependant, on a appris qu’une partie espagnole a offert 3 millions d’Euros pour se l’approprier, une offre rejetée par la Tunisie, d’autant plus que les droits de mouillage, d’entretien et de maintenance perçus ont été élevés.

La restitution des avoirs spoliés est plus cruciale que l’expulsion de Belhassen Trabelsi

Certains bruits font état de plusieurs investissements faits par Belhassen Trabelsi au Canada, et ce, grâce à une fortune estimée entre 7 et 10 milliards de dollars canadiens, volée au peuple tunisien durant les 23 ans de règne de Ben Ali. Pour espérer se faire restituer ces avoirs déposés à l’étranger, il ne suffit pas d’en faire la demande aux gouvernements des pays concernés. Il faut aussi faire des enquêtes, instruire des dossiers solides et les porter devant la justice locale, et celles des pays étrangers.

Dans ce travail, qui demandera des mois, et peut-être des années, la Tunisie devrait mobiliser toutes les parties qui peuvent l’aider dans ses démarches. Et parmi elles les ONG internationales spécialisées dans les enquêtes sur la corruption et la poursuite des chefs d’Etat corrompus, telles Transparency International, Sherpa, Global Financial Integrity (Gfi)…

Les Tunisiens souhaitent ardemment l’expulsion de Belhassen Trabelsi du Canada. Cependant, la restitution de ses avoirs est plus cruciale encore. Il y a urgence aujourd’hui, la situation dans laquelle se trouve le pays est loin d’être encourageante.

Nadia Ben Tamansourt

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