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Tunis : Contrairement à ce qu’affirmait son SG, l’UGTT met les bâtons dans les roues de la CPG!

Pour sacrifier à une tradition, quoiqu’elle risque de devenir inutile à force de preuves accablantes, on va encore une fois épingler l’UGTT et son SG. En effet, le 21 avril 2015, un communiqué du ministère des Affaires sociales annonçait l’annulation de la grève des cadres et des agents de la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) qui était prévue pour le mercredi 22 avril 2015. Le 5 mai 2015, les syndicats de base des cadres supérieurs et des agents au siège social de la compagnie de phosphate de Gafsa (CPG), «relevant de l’Union régionale du travail (UGTT) de Gafsa, ont annoncé, dans un communiqué, la suspension du travail, au siège social, et ce à partir d’aujourd’hui 5 mai 2015 », selon ce que rapportait l’agence de presse officielle d’information. Et la source de la Tap de préciser que «cette décision a été prise, selon la même source, en signe de protestation contre la dégradation du secteur phosphate».

Le même jour, la même agence de presse officielle rapportait que «toutes les opérations financières à la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) seront suspendues afin de préserver les fonds restants. Cette décision a été prise, mardi, à l’issue d’une réunion de la section de la Fédération des mines affiliée à l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), des représentants des cadres et du syndicat de base des bureaux de Tunis relevant de la CPG, selon un communiqué publié par la section».

Avant d’aller plus loin, il est important de mettre les points sur «le i». Force est ainsi de relever cette citation répétée du nom de l’omnipotente centrale syndicale ouvrière dont le SG avait été un court laps de temps candidat à l’immense honneur du prix Nobel de la paix. Plus important est le fait de rappeler ce déni de l’implication de l’UGTT dans tout ce qui se passe dans le bassin minier et dans tous les remous de la CPG et du secteur des phosphates.

– Le silence complice de l’UGTT et le silence des agneaux d’Essid

Dans sa dernière interview, à la veille de la fête du travail, Houcine Abassi déniait toute responsabilité de l’UGTT dans tout ce qui se passe dans le bassin minier. «Pour ce qui concerne la Compagnie des phosphate de Gafsa, ce ne sont pas nos ouvriers [ndlr : les adhérents] qui font les grèves, puisque ce sont les chômeurs qui ferment les circuits de distribution et les voies de transport ». Et le SG de s’enorgueillir faussement du rôle de son organisation, en prétendant que «nous résolvons les problèmes, nous n’en créons pas».

A moins qu’Abassi ne décide de dire qu’il est débordé par ses bases et qu’il n’arrive plus à les retenir pour ne pas bousiller toute l’économie d’un pays, les deux communiqués mettant à genoux la CPG, la fermant et suspendant tous ses paiements, sauf ceux des salaires, bien sûr, émanent des structures de l’UGTT. Ce sont donc bien les employés adhérents de cette centrale syndicale, qui s’est ainsi transformée en destructeur de l’emploi et en prédateur de l’argent public, qui ont arrêté le travail sur tous les sites de la CPG.

Pire et première du genre dans les annales de l’entrepreneuriat public et privé, comme du temps de la «Jamahiriya» (République fantoche où le pouvoir était directement entre les mains de la population) de feu Mouammar Kadhafi, ces même adhérents de l’UGTT ont, en plus, décidé et annoncé, dans le silence complice de la direction de l’UGTT et le silence des agneaux du gouvernement de Habib Essid, «la suspension de toutes les opérations financières relatives au paiement des fournisseurs étrangers et locaux et les sous-traitants outre des mesures concernant l’offre et la demande. Il s’agit également de l’arrêt du versement des aides financières aux institutions publiques et des contributions sociales et associatives à cause de « l’absence de recettes financières, de l’arrêt de la production dans toutes les unités de la CPG et de l’indifférence totale des responsables».

En attendant, la production de phosphate s’amenuise à vue d’oeil, la CPG perd des marchés (contrôlés à 70% par l’Office Chérifien du Phosphate au Maroc) qu’elle ne pourra plus récupérer de sitôt, les prix du phosphate montent en flèche accentuant les pertes de la CPG, des sociétés privées tunisiennes se retrouvent menacées, comme la société Al Kimia qui dépend de la production de la CPG. Mais tout cela, qui s’en préoccupe ? Surtout pas l’UGTT et Habib Essid, même si on soupçonne fort ce dernier d’être aussi impuissant que Houcine Abassi. Et Viva la Revolucion !

Khaled Boumiza

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