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Tunis – De l’optimisme…sans une réelle volonté d’investir

L’indice de confiance des chefs d’entreprises de l’industrie manufacturière, calculé à partir de l’enquête menée à la fin du quatrième trimestre 2012, se situe à un niveau positif voisin de +20.6 % contre des valeurs de – 9.8 % % et 12.9 % enregistrées lors des deux précédentes éditions de cette enquête. Cette importante reprise de l’indice de confiance confirme le caractère transitoire de la baisse enregistrée en juillet dernier comparativement à la lente et régulière tendance haussière que le secteur manufacturier connait depuis le début de l’année 2012. Cet indice est réalisé par le Centre Tunisien de Veille et d’Intelligence Economique

Appréciations pour le prochain semestre : une éclaircie sans investissement.

Sur l’ensemble des chefs d’entreprises enquêtées, près de 21 % d’entre eux estime que la situation économique globale du pays sera meilleure, alors que 38 % jugent que la situation restera la même tandis que 41 % des répondants anticipent une moins bonne évolution globale.

S’agissant de l’évolution future du secteur manufacturier, les avis sont plus favorables qu’auparavant. En effet, la proportion des entrepreneurs qui estiment que la situation va s’améliorer s’élève à 58 % alors qu’elle était voisine de 27 % en juillet dernier. Près de 21 % des répondants anticipent une prolongation de la situation actuelle dans le secteur.

En termes d’évolution probable de la production pour les six prochains mois, on retrouve une grande majorité de 76 % de chefs d’entreprises qui considèrent que la production au cours des six prochains mois sera plus élevée, contre 27% en juillet dernier.

En matière d’évolution de commandes futures, aussi bien pour les entreprises opérant pour le marché local que pour le marché étranger, on enregistre une anticipation à la hausse pour près de 70 % des répondants. Seule une proportion de 21 % de chefs d’entreprises prévoit une détérioration des commandes. Les appréciations sont plus réservées concernant les exportateurs puisque seuls 58 % des avis sont favorables pour des commandes plus importantes durant le prochain semestre.

S’agissant de l’évolution future des prix de vente, les anticipations à la hausse sont évoquées par 52 % pour le marché local et par 45 % pour les marchés étrangers. Ces proportions étaient plus faibles en juillet dernier. Cette évolution traduit une meilleure vision de la conjoncture pour le prochain semestre dans le secteur manufacturier.

Pour la situation financière, près de 46 % des répondants, contre 21 % il y six mois, estiment qu’elle sera meilleure alors que pour 37 % des répondants, les conditions seront moins bonnes. Là aussi, l’optimisme des chefs d’entreprises du secteur est au rendez-vous. En matière d’investissement, l’absence d’initiative est perceptible : près de 70 % des enquêtés estiment que la conjoncture actuelle n’est pas propice pour engager des dépenses d’agrandissement des installations ou d’accroissement des stocks de machines ou de matériels. Toutefois, la situation est appréciée positivement par 13 % des répondants alors que la proportion des incertains avoisine 17 %.

Par ailleurs, pour la minorité des chefs d’entreprises ayant répondu favorablement à effectuer les dépenses d’investissement, près de 40 % d’entre eux comptent investir des montants plus faibles que 10 % des capacités installées.

Pour les chefs d’entreprises ayant répondu défavorablement à l’engagement de dépenses, les obstacles aux investissements les plus évoqués concerne le caractère inapproprié des politiques économiques gouvernementales suivi par la faiblesse de la demande.

En matière d’embauche durant les six prochains mois, près de 55 % des répondants estiment que les effectifs totaux seront stables contre 34 % qui envisagent effectuer des recrutements. Par rapport à la situation de juillet dernier, ces chiffres marquent une amélioration sans constituer une orientation significative en matière de recrutement.

Indice de confiance de l’industrie manufacturière : un saut assez spectaculaire du niveau de confiance des chefs d’entreprises.

Etant donnés les soldes d’opinion aux diverses questions, et notamment les soldes relatifs aux questions qui impliquent la dynamique future du secteur, on peut évaluer l’indice global de confiance du secteur pour le mois de mars. Cet indice est susceptible de varier entre -100% et +100 %. Une valeur de 100 % signifie que toutes les appréciations relatives aux variables clés de l’évolution future sont totalement favorables. La valeur de -100% signifie le contraire.

Le calcul de la moyenne des soldes d’opinion situe l’indice de confiance des chefs d’entreprises de l’industrie manufacturière pour le quatrième trimestre 2012 à un niveau proche de +20.8, contre -9.8 % et + 12.9 % lors des précédentes enquêtes. De ce fait, on enregistre un saut de près de 30 % sur une période de 6 mois. Ce net redressement du niveau de l’indice de confiance est en prolongement de ce qui a été enregistré au premier trimestre de l’année. Il témoigne du caractère transitoire de la baisse de cet indice durant le mois de juillet dernier.

Concernant le manque d’initiative en matière d’investissement, il semble ne pas relever de difficultés passagères mais plutôt de politiques jugées inappropriées. Il est alors opportun de s’interroger s’il va y avoir une reprise de l’investissement avec la panoplie de nouvelles politiques économiques que les autorités promettent : un nouveau code d’investissement, de nouvelles conditions de l’environnement des affaires, un contrat social pour une meilleure stabilité sociale.

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