AccueilLa UNETunis : La dégradation de l’environnement coûte plus de 2% du PIB

Tunis : La dégradation de l’environnement coûte plus de 2% du PIB

Malgré les progrès remarquables enregistrés dans le secteur environnemental, certains problèmes persistent encore générant des impacts importants sur la santé publique et sur l’économie tunisienne. A ce jour, il n’y a pas eu d’estimation financière des problèmes environnementaux, mais, selon une étude de la Banque mondiale, le coût de la dégradation de l’environnement en Tunisie a dépassé 2 % du PIB.

Pour un grand nombre d’experts, le chiffre demeure de plus en plus préoccupant notamment avec l’absence d’une politique claire qui identifie les solutions adéquates de manière à y faire face.

Partant de cette vérité, les efforts se poursuivent afin de gagner ce challenge. L’organisation des rencontres figurent parmi les actions menées.

Après la réussite de deux éditions, le 3ème forum de citoyen pour l’environnement se tiendra cette année dans la ville de Sfax, le 22 juin, autour du thème : « Environnement en absence de la citoyenneté et l’insuffisance de gouvernance ». Plus de 200 associations prendront part à cet événement de taille.

L’absence d’un comportement civique justifie la situation

Lors d’un point de presse tenu, ce lundi 16 juin, Ali Ben Abab, expert en environnement, a jugé nécessaire de « déclarer la guerre à tous les comportements inciviques qui risquent toucher l’environnement». D’après lui, les causes de la dégradation de la situation environnementale en Tunisie après la révolution s’expliquent notamment par l’absence de comportement civique et l’insuffisance de la gouvernance.

Un handicap majeur qui nécessite, à son avis, la contribution de la société civile pour pouvoir sensibiliser une population encore inconsciente. C’est pour cette raison que le 3ème forum sera certainement une occasion idoine pour exiger une forte implication des composantes de la société civile notamment au niveau de l’activation de l’instance constitutionnelle pour l’environnement et du développement durable.

Il est à rappeler que ladite instance a été adoptée dans la constitution de février dernier. « Il est temps d’activer cette instance. Ceci ne pourrait se faire qu’à travers la promulgation d’une loi organique dont l’implication de la société civile est une condition sine qua non », a estimé Ali Abab avant d’ajouter que « la composition, la représentativité ainsi que les missions deviennent une question pour l’ensemble des acteurs ».

Vers la création d’un conseil des organisations pour l’environnement

Les participants à la conférence d’aujourd’hui n’ont pas manqué de signaler que la rencontre de 22 juin débouchera sur l’annonce de la création d’un conseil des organisations et de la société civile pour l’environnement. Il s’agit de défendre les droits environnementaux sans oublier l’amélioration de l’environnement. Parmi les autres objectifs figure également la sensibilisation des citoyens quant à l’importance de promouvoir ce secteur, fortement marginalisé dans la période actuelle.

La question de la révision du système éducatif sera aussi examinée au cours de cette rencontre. Une nouvelle approche sera présentée dans laquelle la société civile exhortera le gouvernement à intégrer le volet environnemental dans ce cursus.

Wiem Thebti

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