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Tunis : Le ministère du commerce accentue son diktat sur le secteur des voitures.

Apres une attente de plus d’un mois, le ministère tunisien du Commerce ne se décidait toujours à se prononcer de façon définitive sur la question des quotas de voitures. Le ministère agit même au compte-gouttes et ne libère qu’une avance de 25 %, non sur la base PGI (Programme général d’importation) annuel de 2010 comme l’avaient demandé les concessionnaires, lors de leur dernière réunion avec le ministre, mais sur la base du PGI de 2012. Le ministère du Commerce s’en tient fermement ainsi à sa politique et à celle de la BCT, de restriction des importations.

Autre remarque, le nombre de véhicules à importer pour l’exercice 2013 par les concessionnaires, équivalent à 25 % de leurs importations de 2012, n’a pas été réparti de manière égalitaire entre les différentes entreprises spécialisées. Certains concessionnaires, en effet, se sont vu accorder une avance de moins de 25 % de ce qu’ils avaient réalisé, en 2012.

Artes, entreprise cotée en bourse du groupe Mzabi et concessionnaire de Renault notamment, se retrouve ainsi avec le plus grand quota de véhicules (VP & VU) à pouvoir importer et écouler cette année, à quelque 154 véhicules d’Ennakl, autre entreprise cotée sur les bourses de Tunis et de Casablanca au Maroc, distributeur officiel de Volkswagen et d’autres marques du même groupe.

 

Le ministère tunisien du Commerce, a aussi mis une autre condition à la libération de cette première avance sur le PGI. Il demande, en effet, le maintien des prix Fob de 2012, pour les véhicules qui seront vendus en 2013. Cela devrait se traduire par une baisse de 2 à 3 % pour le consommateur, par rapport aux prix, déjà discutés entre constructeurs et concessionnaires. Ces derniers ayant déjà discuté ces prix Fob, le ministère tunisien du Commerce met ainsi les concessionnaires devant le fait accompli, ce qui devrait se décliner dans des baisses dans leurs résultats financiers respectifs.

L’autre condition posée par le ministère aux concessionnaires, celle d’imposer aux constructeurs un délai de paiement de pas moins de 180 jours. Cela donnera certes un léger répit à la balance de paiement, mais cela accablera aussi les finances des concessionnaires, car plus les délais de payement sont longs, plus les importateurs paient en charges financières.

– Le marché parallèle des voitures explose.

Et alors que le ministère du Commerce fait subir son diktat aux concessionnaires, toutes entreprises en règle avec les lois et payant toutes sortes d’impôts, il jette de plus en plus de lest au bénéfice du marché parallèle où, mêmes les voitures qui n’ont pas encore été certifiées, entrent et se vendent librement, à l’image de Skoda qu’Ennakl se proposait d’introduire officiellement.

 

Pas moins de 17.125 véhicules ont, en effet, été importés et écoulés, par les réseaux parallèles en Tunisie, au cours de l’année 2012, ce qui représente 30 % de l’ensemble des importations en véhicules VU et VP de toute l’année 2012 (49.293), toutes marques confondues. Et alors que le marché parallèle poursuit son expansion, avec les encouragements des autorités tunisiennes comme si ce n’était pas là aussi une sortie de devises, le ministère du Commerce continue à jouer le suspense et à retarder sa décision finale concernant le volume global des quotas d’importations. Notons enfin cette chose étrange dans le règlement tunisien : l’autorisation de concessionnaire n’est pas définitive. Elle est renouvelée chaque année, pour des entreprises qui investissent des sommes faramineuses et emploient des milliers de personnes !

Khaled Boumiza.

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