Vers 1h et demie dans la nuit du lundi 13 avril 2015, les forces de l’ordre de la ville de Nabeul sont parvenues à arrêter le chef de la brigade terroriste d’Abou Mariem à Hammamet, rapporte Shems fm.
L’arrestation de cet intégriste classé dangereux a eu lieu après qu’il a quitté son repaire à la montagne où il était retranché pour prendre des nouvelles de sa famille.
Un autre gros poisson du terrorisme dont la capture vient s’ajouter à celle de maints de ses semblables par les unités de la sûreté qui reprennent remarquablement du poil de la bête en alignant des succès dont le point d’orgue est incontestablement l’opération de Sidi Aïch au cours de laquelle 8 terroristes ont été abattus dont leur chef Lokman Abousakhr.
Ceci n’en excepte pas moins de soulever moult interrogations sur la genèse de ces groupes terroristes dans un pays qui a mis en place une batterie de mesures en vue de combattre les fléaux qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité : Comment expliquer la prolifération de ces groupes ? Ces cellules présentent-elles une croissante menace sur la société ?
Pour plusieurs experts, les profondes mutations qu’a connues la Tunisie à la suite de la révolution ont créé un climat propice à la prolifération et à la dissémination des groupes terroristes et criminels. A commencer par l’organisation interdite « Ansar Chariaa », les signataires du sang, Katibat Okba Ibn Nafaa, “Jounoud al Khilafa” et encore Chabab Al-Tawhid et Abou Mariem.
Les cellules terroristes coopèrent ensemble
La profusion de ces groupes et leur morcellement sont la preuve qu’ils sont en train de subir des coups durs de la part du corps sécuritaire, affirme le Colonel major en retraite et ex porte-parole officiel du ministère de la Défense, Mokhtar Ben Nasr
Dans une déclaration à Africanmanager, il a précisé que les forces de l’ordre ont réussi à démanteler plusieurs cellules dormantes, et ce, grâce à un effort louable de recherche et d’investigation. « La détention de plusieurs terroristes a permis de démanteler plusieurs cellules et de mettre en échec leurs plans terroristes, mais cela n’empêche que ces groupes font partie des réseaux dormants qui subsistent encore et qui entretiennent des relations suivies entre eux», a-t-il dit.
Il est temps d’accélérer les procès des terroristes…
La complexité de la menace terroriste exige aujourd’hui plus de prudence, a estimé Mokhtar Ben Nasr qui n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’importance d’accélérer les procès des terroristes détenus depuis une longue période. « La répression de ces groupes terroristes qui sont encore parmi nous ne pourrait avoir lieu qu’à travers celle des crimes dont ils se sont rendus coupables ».
Il a dans ce cadre souhaité une réaction positive de la part du ministère de la justice pour que son travail soit en adéquation avec celui du département de l’Intérieur pour circonscrire ce danger qui risque d’hypothéquer la transition démocratique en semant le désordre et le chaos.
Une démarche d’autant plus importante que, d’après les observateurs surtout les obstacles sont nombreux. A commencer par l’infiltration de l’appareil sécuritaire sans oublier la grave détérioration de la situation économique et sociale ainsi que la dépréciation de dinar tunisien qui a causé des pertes aux alentours de 600 millions de dinars, d’après les statistiques du ministère des finances.
Surtout , la très forte probabilité que l’Etat islamique soit à la périphérie de la Tunisie si ce n’est déjà comme l’affirme Deach via son site « ifriquia Le i3lem » camant haut et fort que l’Etat islamique est présent en Tunisie et que ses alliés essaiment sur tout le territoire du pays. Pis, il a menacé de mener encore des opérations plus fortes après celle de Bardo, ce qui indiquerait que cette organisation est capable d’infiltrer les positions sécuritaires.
Wiem Thebti
