Les prémices de la reprise du secteur touristique s’annoncent positives au niveau mondial. Certains continents, à l’instar de l’Afrique se signalent par des performances. Selon l’étude de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la croissance touristique dans le continent africain a dépassé 8%, durant les premiers mois de l’année 2012.
En Afrique du Nord et plus particulièrement en Tunisie, la progression est significative avec une hausse de 45% au titre du nombre de touristes, durant les six premiers mois de l’année avec une réduction du déficit à 15% par rapport à l’année 2010. Les recettes ont progressé de 35,8% passant de 850,1MD jusqu’au fin juin 2011, à 1.154,2 MD, durant la même période de 2012.
Au niveau des marchés émetteurs, le marché maghrébin occupe la première place parmi les marchés étrangers ave une hausse de 79,9%, soit un nombre total des touristes de 1 097 255 contre 609 951 en 2011.
Des indices jugés « rassurants » et de bon augure compte tenu du nombre de réservations enregistrées. Des indices qui pourraient jouer également un rôle déterminant dans la promotion de la Tunisie comme étant une destination touristique de longue date et qui espère recevoir 6 millions de touristes pour l’ensemble de l’année 2012, ce qui représentera un bond de 25% par rapport à 2010.
Un objectif qui demeure réalisable, d’après Elyes Fakhfakh, le ministre du Tourisme, surtout avec la mise en place d’une feuille de route (2012-2013) visant à repenser cette activité, mais qui reste toujours tributaire de la stabilité sociopolitique.
Une feuille de route qui s’appuie sur les nombreux atouts dont dispose la Tunisie: sa position géographique, son climat favorable, son patrimoine assez riche et surtout en favorisant la démarche qualité, considérée inhérente à toute activité touristique, dans un souci de diversifier l’offre, ce qui permettra sans doute d’accroître les revenus liés au tourisme dans le pays.
Un enjeu crucial pour les professionnels tunisiens qui devraient reformer ce secteur, bouleversé ces derniers temps par plusieurs contraintes, et réussir le pic estival qui coïncidera cette année avec l’avènement de mois du jeûne.
Si certains professionnels sont inquiets, d’autres, dont les tours opérateurs, ne cachent pas leur sérénité et tentent à s’adapter au calendrier. Pour ce faire et afin de relever ce défi, les hôteliers qui ont souffert d’une conjoncture difficile, sont appelés à développer des offres compatibles avec le rythme du mois sacré pour drainer davantage de clientèle, particulièrement algérienne et libyenne réputés très dépensière.
Il faudra, par ailleurs, mettre en place un programme ambitieux : manifestation en soirée, animation attractive, ouverture des restaurants et des boutiques, mise à disposition des voitures de location dans les lieux fréquentés par les touristes…
Pour rappel, un programme sécuritaire « vacances sécurisées » a démarré le 1er juillet et se poursuivra jusqu’au 15 septembre 2012.Il repose sur plusieurs axes en l’occurrence la prévention contre les accidents routiers, les secours sur les routes et plages tunisiennes, la prévention contre les incendies ainsi que l’ordre public.
Des initiatives qui ne pourraient que contribuer à la relance de cette activité, qui représente 7% du PIB tunisien dans une conjoncture marquée par un taux chômage de plus en plus important pour s’établir à 800 000 chômeurs et des touristes européens en réticence en raison de la crise que traverse la Zone Euro.
Wiem Thebti
