Abdelfattah Amor, président de la «Commission d’Investigation sur les faits de corruption et de malversation », a précisé que les enquêteurs de la commission sont parvenus à démonter le mécanisme de la corruption dirigée par l’ancien président tunisien. En conclusion, la Commission s’est rendue compte que «Ben Ali a centralisé entre ses seules mains, toute l’autorité de décision dans tous les domaines sans exception aucune ».
C’est ainsi que lui et lui seul qui décide qui aura l’autorisation de vente d’alcool dans les bars, les restaurants et les hôtels, qui aura le plus grand quota de vente de voitures, qui prendra telle parcelle de terrain, qui fera tel projet, qui aura tel ou tel marché et qui exportera le ciment et combien. Ben Ali déciderait même qui divorcera de qui. Un des membres de la «Commission d’Investigation sur les faits de corruption et de malversation » raconte même le cas d’un ordre écrit pour un juge lui sommant de ne pas s’occuper d’une affaire de divorce introduite par une femme contre un de ses proches.