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Tunisie : Bras de fer autour du symbole de l’Avenue Bourguiba. «A qui profite le crime» ?

Force est de constater, désormais que tout ce qui n’est pas Ennahdha, veut casser l’autorité de l’Etat, que la Révolution tunisienne n’est pas encore finie. Cci est même est évidence, tant est si bien que la Tunisie n’a pas encore fait son deuil de celui contre lequel le peuple s’était soulevé. بن علي هرب, Ben Ali ayant pris la fuite et le Gouvernement Jbali ayant préféré les aides [par ailleurs encore des promesses] saoudiennes au rapatriement de l’ancien Président sous mandats de justice, le deuil pourra ne jamais être fait. Cela contribuera à lâcher la bride à un peuple, ou plus exactement à une partie de ce peuple, qui demande toujours vengeance des 23 années qui lui ont été spoliés sans aucune perspective de l’avoir. La justice aura beau lui donner en proie le menu fretin de quelques membres de ses deux familles, la blessure du Tunisien n’arrive toujours pas à cicatriser.

C’est désormais en fait, d’un Tunisien et d’une Tunisie, malades que le gouvernement de la troïka a hérité. Une maladie avec des montées de fièvre revendicatrices du tout ou du rien et maintenant pas dans quelques jours ou quelques semaines. Des poussées de fièvres, en fait symptomatiques d’un désir de prendre sa part dans un trésor dont il découvre l’étendue, avec les confiscations, les reportages sur le «Fassad», les images des trésors du palais étalés sur les écrans, les voitures et les richesses d’une famille qu’il n’avait pu approcher pour prendre sa part avant qu’elle ne prenne la fuite, laissant coquilles vides, entreprises endettées, terres appartenant à l’Etat et les caisses de ce denier presque vides. Une maladie aussi, dont le plus dangereux symptôme est, le refus de tout ce qui est autorité. Le Tunisien en aura en une année et quelques mois, dégagé touts les symboles. Il a dégagé des PDG, des ministres, des Gouverneurs, des Sous-préfet, brûlé des postes de police, détruits des recettes de finances et saccagé Gouvernorats et entreprises.

Ali Larayedh qui prête le flan et se fragilise…

Lorsque le ministre de l’intérieur a essayé d’imposer à cette Tunisie de ne plus manifester sur l’Avenue de Bourguiba, le Tunisien s’en va lui démontrer, par la force, que ce n’est que là qu’il veut manifester et nulle par ailleurs. Du coup, l’Avenue Bourguiba devient «la bastille » à prendre et y manifester devient la revendication populaire qui prend le pas sur toutes autres somme les avaient pourtant énumérés le Haut Comité de protection des objectifs de la Révolution. Tout le monde, avocats, juristes, syndicalistes et politiciens, oublie à l’occasion, que la Tunisie toute entière était toujours sous état d’urgence, une loi signée par le Président de la République comme le lui avait donné le pouvoir toute la Constituante.

Malade, ce même Tunisien qui s’était révélé être, un certain 14 janvier 2011, la terreur des gouvernants, réagit désormais comme un enfant rebelle qui n’a pas encore trouvé sa «Super Nanny». Il gesticule dans tous les sens, crie au visage de tout le monde, pleure toutes ses larmes, se débat par terre à chaque fois qu’on lui refuse quelque chose, saccage tout ce qu’il y a autour de lui et utilise pour cela, tous les moyens, même les «employés» payés par d’autres parties, comme l’a démontré la chaîne TV Attounissya, pour aller semer la gabegie dans les rangs des manifestants pacifiques.

Même si l’affaire dite des milices reste toujours entière, comme l’a démontré l’excellente «moviola» de Moez Ben Gharbi sur Attounissya TV, le ministre de l’intérieur avait, à notre sens, bien défendu son dossier devant les Constituant. Cela, même si nous estimons aussi qu’il n’aurait pas du entrer, de plein pied comme il l’a fait, dans la polémique politicienne à ce sujet. Ali Larayedh avait, à notre sens de forts arguments et aurait du s’y astreindre, sans pour autant prêter le flan aux critiques à ceux qui avaient toutes les raisons de politiser une décision, d’abord et en premier lieu sécuritaire. En prêtant le flan, Larayedh s’est finalement, beaucoup plus fragilisé que défendu.

… et un peuple qui crie ses phobies !

Ce n’est malheureusement pas là, une tentative de psychanalyse du Tunisien, nous sommes complètement profanes en la matière. C’est justes des constats, amères certes, mais véridiques.

Conséquence de cette maladie, l’émergence de certaines phobies, chez le Tunisien. On citera en premier lieu, l’autorité. Tout le monde la refuse désormais en Tunisie, mêmes les plus raisonnables d’entre eux, comme les avocats, les juristes ou les dirigeants et ils n’ont pas toujours raison. On pourrait même dire, que ceux là, donnent désormais la forte impression d’utiliser la rue pour défier l’autorité d’un Etat, plutôt d’un gouvernement, qui les avait marginalisés, comme pour lui démontrer qu’ils sont toujours là. Le dernier exemple en date est celui de l’UGTT qui affirme sa volonté de célébrer la fête du travail du 1er mai, devant ce qui symbolise l’autorité du gouvernement Jbali. Défilent ensuite d’autres phobies, dans le désordre, comme homme d’affaires, Salafistes, RCDistes, milices, Destourien, أزلام النظام ou restes du régime et l’inévitable, bien sûr, journalistes, l’indispensable mal-aimé. Des phobies qui ont été clairement criées lors des manifestations du 9 avril 2011.

Force est enfin de remarquer que tout ce bras de force autour de l’autorité de l’Etat, ne profite à personne et encore à une économie que tout le monde brandit comme la priorité des priorités pour la Tunisie et l’utilise comme fer de lance pour essayer de harponner le gouvernement Jbali. Nahdhaouis, comme anciens RCDistes,Poctistes, Takattolis et les autres, restent concernés et responsables de l’avenir de la Tunisie de l’après Ben Ali, et il existe certainement d’autres moyens de lutter contre Ennahdha et démontrer au besoin qu’elle ne réussit pas encore à bien gouverner la Tunisie.

K. Boumiza

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